Test

Miraculous : Rise of the Sphinx – Test – PlayStation 5

4 Mins read
image jeu miraculous
image playstation 5 miraculous
  • Miraculous : Rise of the Sphinx
  • Disponible sur : PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series, Xbox One, Nintendo Switch, PC
  • Développé par : Magic Pockets
  • Edité par : GameMill
  • Sortie le : 25 octobre 2022
  • Genre : Aventure, Plates-formes
  • pegi7

Miraculous : Rise of the Sphinx, seulement pour les enfants

Véritable succès surprise de la petite lucarne, ultra populaire auprès des enfants, Miraculous a tout balayé sur son passage. Plus suivi que de grands classiques de l’animation comme le pourtant bien plus drôle Bob L’Éponge, cette production française s’est même exporté au Japon et en Chine où, là encore, elle connaît une ascension fulgurante. Entre super héros et récit d’apprentissage, la série coche toutes les cases de la fiction actuelle, et il n’est pas étonnant de la voir se développer sur d’autres domaines. Des jouets par milliers, mais aussi une croisière sur la Seine (pas terrible, oui j’ai testé), et bien évidemment un jeu vidéo. Ah, les adaptations de dessins animés, de films, toujours intéressantes à aborder… et rarement concluantes.

Ces dernières années, les dessins animés à succès, comme Pat’ Patrouille, Ben 10 ou encore Gigantosaurus, ont eu la chance de se voir propulsé sur nos consoles, et c’était à chaque fois le fait de l’éditeur Outright Games. La qualité était très inégale, mais on pouvait au moins se réjouir de voir le jeu vidéo revenir vers les plus petits, ce qu’il oublie presque totalement de faire depuis quelques années. Posez-vous la question : quels titres sortis en 2022 pourriez-vous conseiller à un gamin de six ans ? Pokémon Violet ? Oubliez, bien trop compliqué dans ses mécaniques, dans son ampleur. Oui, c’est une honte, alors que nous autres quarantenaires avons grandi avec des softs pensés pour chacun de nos stades d’évolution. Alors, quand Magic Pockets, développeur parisien, et GameMill, éditeur lui aussi connu pour ses adaptations mais plus adultes (Cobra Kai, Zombieland) se décident à essayer de changer la donne, tout de suite je ne peux que les féliciter. Tout autant que le distributeur de la version physique de ce Miraculous : Rise of the Sphinx, le sémillant Just For Games.

Pas de suspens, Miraculous : Rise of the Sphinx est pensé et calibré pour les fans de la licence. Donc des enfants, et pas pour les hardcores gamers qui ont poncé Elden Ring, superbe GOTY au passage. Donc l’histoire est bienveillante, pleine de bons sentiments, la structure est simple, les textes faciles à suivre et évidemment traduits en français. Tout est fait pour ne pas perdre l’enfant, et c’est une très bonne chose. Le scénario, quant à lui, est original, donc n’adapte pas directement un épisode, et prend la forme d’une saison à suivre. Direction Paris, où l’on retrouve évidemment Ladybug et Chat Noir, tous les deux jouables. Ils vont devoir faire face à une intrigante bande de sosies, tout en devant parfois se débarrasser des grands méchants plus habituels comme Monsieur Pigeon, le tout évidemment sous la menace du big boss Papillon. Les petits férus de ces supers héros en apprentissage pourront noter que l’intrigue ne se situe pas dans la continuité de la série, donc tous les éléments ne sont pas mis à jour. Cependant, il est à parier qu’ils se régaleront en rencontrant, dans les différents lieux de la ville en mode exploration, les incontournables personnages secondaires.

Pas le plus beau des jeux, mais abordable et c’est ce qui compte

image test miraculous

Les enfants seront ravis de jouer Ladybug.

Le gameplay de Miraculous : Rise of the Sphinx se divise entre exploration, où il sera question de rejoindre certains points d’un Paris en semi-monde ouvert (donc composé de plusieurs petits zones), et phases d’action. Celles-ci se veulent proche d’un Beat’em all, mais non sans plates-formes et petites énigmes faisant appel aux différents pouvoirs. On pourra d’ailleurs revenir dans certains niveaux afin d’en découvrir certains passages auparavant inaccessibles. C’est simple, et ce concept a de quoi intéresser les plus jeunes. Par contre, certains regrets viennent ternir le tableau. Tout d’abord, les combats manquent cruellement d’impact, on ne ressent pas assez les ennemis. Ensuite, il est impossible de contrôler la caméra, ce qui peut poser problème alors que l’un des objectifs est de récupérer le plus d’orbes possibles. Aussi, le mode coopération est une bonne idée, mais la vue se borne au premier joueur, forçant donc le second à rester dans ses alentours. Dommage car, au-delà de ces regrets, le level design est pertinent pour la cible visée, et je peux conseiller ce jeu pour qu’elle s’habitue à la 3D, ce qui n’est pas une mince affaire aujourd’hui.

Entre les missions, les joueurs peuvent améliorer les statistiques des personnages grâce aux orbes récupérés dans les niveaux (sept au total), et les macarons à collecter feront le bonheur des kwamis qui, en contrepartie, vous offriront divers objets. Tout ce la forme une durée de vie assez bonne pour le public visé, l’aventure se bouclant en cinq heures voire un peu plus selon le skill de l’enfant. Je persiste ici, la cible n’est pas le joueur qui passera cinq cents heures sur Diablo IV, qu’on se le dise. Par contre, il aurait été intéressant d’inclure un bon gros codex, histoire de jouer avec du petit fan service toujours apprécié quand on est enfant. Techniquement, Miraculous : Rise of the Sphinx produit le minimum syndical, surtout pour un soft 3D dont la caméra n’est pas libre. Clairement, le titre est fait pour la Nintendo Switch, sur laquelle les textures simples seront moins remarquées. Sur PlayStation 5, évidemment ça passe difficilement. Heureusement, pas de grosses chutes de framerate à l’horizon. Mais j’aurai aimé un Paris un peu plus détaillé. Côté ambiance sonore, le doublage est assuré en français, une excellente chose pour ne pas perdre nos bambins en route.

Conclusion

Miraculous : Rise of the Sphinx n’est certes pas une énorme production, il assure au moins un niveau de qualité satisfaisant pour la cible visée, soit les enfants jusqu’à dix ans. J’insiste sur ce point : le jeu vidéo est universel, il ne doit pas se borner aux joueurs de FPS guerriers, ni aux quarantenaires amateurs de jeux indés hyper compliqués. Nous avons tous commencé avec des game designs faciles à digérer, et ce jeu en propose un tout à fait correct. La technique fait, cependant, que ce titre est plus conseillé sur Nintendo Switch. Aussi, il manque un vrai codex, et les combats manquent d’impact. Mais nul doute que les fans de Ladybug prendront plaisir tout à vagabonder dans l’univers qui les passionne tant. Et, entre nous, c’est tout ce qui compte.

10 /20
Related posts
Test

Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven - Test - PS5

6 Mins read
Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven sublime son modèle Décidément, nous vivons une époque passionnante. Si une partie de l’industrie me semble au bord d’un précipice créatif, une fin d’ère se dessinant de manière objective, une autre tente de rappeler à quel point le futur peut s’appuyer sur un passif brillant. Et dans ce petit jeu, ce respect des traditions et de la modernité, force est de constater que les éditeurs Japonais s’en sortent bien mieux que les Occidentaux. Ainsi, alors que l’année 2024 tire sa révérence, ce…
Test

Squirrel With A Gun - Test - PlayStation 5

4 Mins read
Squirrel With A Gun : du fun à toutes les branches Si l’ultra-réalisme a longtemps été au centre des attentions non seulement de l’industrie vidéoludique mais aussi des joueurs, il semble qu’on soit (enfin) venu à bout de cette tendance. Preuve en est le récent succès d’Astro Bot, salvatrice bouffée d’air frais. Personnellement, rien ne fait plus jeu vidéo qu’un plombier à moustache sautant sur des tortues, ou qu’un hérisson bleu fonçant à vive allure. Le jeu vidéo, c’est aussi le joyeux délire, et pas que les TPS grisâtres. Car…
Test

Until Dawn - Test - PlayStation 5

4 Mins read
Until Dawn : Halloween a sa star vidéoludique Sérieusement, c’est un truc de fou comme le temps passe vite. J’ai du mal à réaliser : Until Dawn, le jeu qui a révélé le studio Supermassive Games (bien soutenu à l’édition par Sony Interactive Entertainment), va bientôt souffler ses dix bougies. Alors certes, ça fait un bail, mais le souvenir est encore très vivace. Il faut bien dire que les qualités de ce survival horror à forte tendance film interactif déployait bien des qualités. La première, la principale selon moi, était…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×
Test

Blackwind - Test - PlayStation 5