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Trails Into Reverie – Test – PlayStation 5

4 mn de lecture
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  • The Legend of Heroes : Trails Into Reverie
  • Disponible sur : PlayStation 5, PlayStation 4, Nintendo Switch
  • Développé par : Nihon Falcom
  • Edité par : NIS America
  • Sortie le : 7 juillet 2023
  • Genre : J-RPG
  • pegi18

Trails Into Reverie, encore un grand JRPG signé Nihon Falcom !

Décidément, et surtout suite à la déception ludique qu’est Final Fantasy XVI, NIS America et le distributeur Plaion comptent parmi les meilleurs alliés des fans de RPG japonais. Et parmi leurs plus belles sorties récentes, on ne peut qu’être enthousiaste face au traitement de la licence The Legend of Heroes. Certes, elle reste plutôt de niche, et ce malgré la traduction de Trails of Cold Steel 3 à l’époque, mais celles et ceux qui se plongent dans ce grand univers, habité aujourd’hui d’une vingtaine de titres, sont unanimes : l’effort vaut le coup. Après nous avoir proposé les arcs Crossbell et Erebonia, voilà que Trails Into Reverie débarque afin de poser le point final de ces deux segments.

Le studio de développement Nihon Falcom a cela de génial qu’il propose deux sortes de trips avec ses deux licences cultes. L’autre étant Ys, l’un des rois de l’Action-RPG. La différence que ce dernier entretient avec The Legend of Heroes est qu’il peut être parcouru dans n’importe quel sens, ce qui n’est pas forcément le cas avec la série aujourd’hui abordée. Alors, peut-on se lancer dans Trails Into Reverie quand on est un nouveau-venu, et sans avoir peur d’être perdu dans un univers gigantesque ? De mon point de vue, je vais être très clair : non, ce n’est pas le bon opus pour débuter votre découverte. Car le scénario ne prend aucune pincettes en multipliant les enjeux et rebondissements uniquement si vous maitrisez la montée en puissance de la géopolitique de ce monde. Aussi, les personnages ne sont pas introduits : qu’ils soient principaux ou secondaire, ils interviennent avec la seule et unique logique. Est-ce un mal ? Non, pas du tout, car c’est clairement voulu par les développeurs. Si vous jouez à ce jeu, c’est en conscience des événements précédents. C’est dans cet état d’esprit que l’on découvre un scénario d’une richesse et d’une puissance rare. Pour d’évidents risques de spoilers, je n’irai pas plus loin, mais sachez que les destins de Rean et Lloyd, et d’un troisième personnage plus mystérieux surnommé C, trouvent une conclusion à la fois cohérente, percutante, drôle et émouvante. C’est une totale réussite, et seule l’absence de sous-titres français vient un peu gâcher la fête.

Trails Into Reverie propose donc un récit en trois points de vue, et ça a un impact direct sur le gameplay. Rappelons que le jeu est sorti au Japon en 2020, quelques sept années après GTA V. Et comme pour le soft de Rockstar, le joueur peut passer de l’un à l’autre via le système Crossroads. C’est une belle réussite car elle est en cohérence absolue avec l’histoire : on passe par les moments les plus importants quelle que soit l’avancée avec l’un des avatars. Cela habite la phase d’exploration de ce JRPG, avec d’autres phases plus entendues comme les activités annexes certes classiques mais, comme le veut l’adage, toujours aussi efficaces (ah, la drague, par exemple). On a aussi une multitude de missions annexes, parfois bien écrites et venant développer encore plus un lore décidément titanesque. Mais la grosse nouveauté, côté contenu, c’est clairement le Corridor of Reverie, dont le principe pourra lointainement rappeler les donjons aléatoires de Persona 5. Comprendre par là que cet endroit, qui se réinvente à chaque embarquée, est pensé pour nous permettre de faire de l’XP, du loot. Surtout, cet endroit est un véritable cadeau pour les fans : on pourra avoir recours à une cinquantaine de personnages issus des arcs Crossbell et Erebonia. Il s’agit clairement de l’opus le plus riche à ce niveau, très clairement.

Une conclusion de rêve, puissante en tous points

Qui dit JRPG dit bien évidemment système de combat. Contrairement à toute la partie exploration et contenu annexe, Trails Into Reverie ne cherche pas à révolutionner la recette telle qu’elle figurait dans Trails Of Cold Steel 4. Je comprends l’intérêt d’une telle décision : ne pas perdre le joueur, rester en cohérence avec le cheminement, et surtout profiter d’un système performant. On est donc toujours dans des batailles aléatoires, en tour par tour, avec jusqu’à quatre participants dans notre équipe. Le feeling est clairement versé vers une tactique prégnante, notamment avec les déplacements à gérer mais aussi des combos à utiliser et des affinités à exploiter. Bien sûr, on a tout ce qu’il faut de spécificités en terme d’armement et de magies. Mais surtout, ce sont les Quartz qui viennent apporter une grosse dose de profondeur : ces pierres précieuses viennent appliquer différents bonus, sur le modèle des matérias de Final Fantasy VII. On a bien la mécanique du United Front qui vient apporter de la nouveauté. C’est une sorte de super-attaque groupée dans la continuité du Combat Link aux effets (offensifs ou défensifs) impressionnants. Globalement, ces combats sont comme toujours une réussite, parfois un peu difficiles donc sous-pesez bien votre choix du mode de difficulté.

Trails Into Reverie est un JRPG très conséquent en terme de contenu. Comptez au moins cinquante heures pour aller au bout de l’histoire principale, et le double pour compléter le titre à 100%. Un new game plus est au programme, et le contenu post-game est bien solide, vous êtes prévenus. Je pense à certaines Master Mission, et la quête de complétion des recettes. Côté technique, le rendu est dans la droite lignée de Trails of Cold Steel 4. On est donc sur une 3D moyenne, avec quelques petits problèmes de fluidité à l’occasion, et surtout des animations un peu raides. Mais la direction artistique vient sauver l’ensemble, avec cette délicieuse personnalité très manga. Agréable donc, même si la licence a depuis, au Japon (et en croisant les doigts pour qu’ils débarquent chez nous), avec les deux nouveau opus Kuro no Kiseki. La bande originale reste dans les standards hauts de la licence, et je vous recommande particulièrement d’activer les doublages japonais.

Conclusion

Trails Into Reverie est le point final rêvé pour deux arcs passionnants d’une licence qui l’est tout autant. Si je ne peux que regretter l’absence de sous-titres français, mais aussi une technique un peu dépassée, ce J-RPG est un succès sur tous les points les plus importants de ce genre. Histoire bourré de rebondissement et hyper prenante jusqu’à une conclusion parfaitement satisfaisante, contenu énorme aussi bien pour le récit principal que tout l’annexe, et système de combat maitrisé au plus haut point. De quoi tourner la page avec le sentiment du devoir accompli, et en espérant que NIS America se penche sur l’édition occidentale des Kuro no Kiseki !

17 /20
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