Tales of Arise : Beyond The Dawn, un précieux épilogue
Aussi surprenant que cela puisse paraître : plus de deux ans après sa sortie, je considère toujours Tales of Arise comme le meilleur J-RPG original paru sur la nouvelle génération de consoles. Certes imparfait, ce hit a surtout rappelé à quel point le genre peut se démarquer quand il respecte ses propres codes, et ne cherche surtout pas à s’adapter à l’époque. Son histoire, classique mais bigrement passionnante, son système de combat énergique, sa technique équilibrée, son OST sublime signée Motoi Sakuraba, tout me l’a rendu agréable. D’ailleurs, il s’agit du seul J-RPG que j’ai platiné ces derniers temps, c’est dire ! Du coup, quand Bandai Namco Entertainment a annoncé le DLC Tales of Arise : Beyond The Dawn, j’ai de suite noté cette sortie dans mon agenda pourtant hyper chargé, malgré quelques retours peu enjoués. Pour le coup, je ne les rejoint pas tout à fait…
Ce test s’attardant uniquement sur ce Tales of Arise : Beyond The Dawn, je vous recommande mon test du soft d’origine, lequel revient longuement notamment sur le scénario (qu’il a d’excellent). Attention, car ce qui suit peut comporter quelques minuscules spoilers, que j’évite le plus possible. Même si ces nouvelles pérégrinations se révèlent assez légères, il me paraît tout de même essentiel d’avoir bien en tête la fin du jeu, car l’action se déroule un an après celle-ci. On retrouve donc le groupe mené par Alphen et Shionne, alors que les deux planètes Dhana et Rena sont désormais unifiés. Entrain de pacifier quelques petits soucis liés à cette réunion de mondes autrefois antagonistes, nos héros vont faire la connaissance de celle qui va devenir l’héroïne de cet épilogue : Nazamil. Fille d’une Dahnienne et d’un Renien de haut grade, elle doit faire face à une résurgence des préjugés entre les deux peuples, lesquels n’enterreront pas le conflit aussi facilement qu’espéré. Ces événement post-fin sont en fait l’occasion d’approfondir encore un peu plus le sujet du ressenti. Il manque sans aucun doute une dimension plus personnalisée du conflit, un vrai grand méchant, mais globalement j’ai tout de même apprécié cette sorte de voyage initiatique. Bien entendu, les textes sont toujours traduits en français, et sans fausse note.
Avant d’aborder le gameplay, il faut rappeler que les développeurs avaient un temps déclaré qu’il n’y aurait pas de DLC à Tales of Arise. Il aura fallu attendre 2022 pour finalement voir fuiter la rumeur de Beyond The Dawn, ce qui m’a tout de même laissé assez perplexe à l’époque. Car, entre nous, je ne voyais vraiment pas ce qui pouvait véritablement le motiver du côté du gameplay pur. Comme je l’ai écrit en introduction, le système de combat était une énorme satisfaction… et il ne bouge évidemment pas d’un iota. Le joueur débute cet épilogue en voyant ses personnages au niveau 65, et l’on retrouve la même (très bonne) progression à base d’arbres de compétences. Les batailles, toujours très versées vers l’action jouissive, ne sont en rien modifiées, même si les boss m’ont semblé plus coriaces que dans l’aventure principale. Mais, et c’est sans doute ma principale réserve, le bestiaire aurait dû être complété. Déjà un peu juste dans le jeu d’origine, ici il me semble véritablement redondant et ne permettant pas d’aborder les joutes sous un nouvel angle. Certes, on a bien des artes inédits, des personnages à découvrir apportant un minimum de nouvelles sensations, des armes ajoutées, mais ça ne suffit pas pour éviter le sentiment un peu rébarbatif.
Le plaisir de retrouver l’univers surpasse l’absence de nouveautés
Mais attention, cette réserve concernant le manque de nouveauté côté gameplay ne signifie en rien que Tales of Arise : Beyond The Dawn manquerait d’intérêt. Que ce soit dans les combats ou l’exploration, j’ai apprécié ce retour en terres presque conquises. Car si les environnements ne sont pas véritablement nouveaux, on parcourt des endroits déjà connus, il y a tout de même assez d’activités pour ne pas se sentir floués. Suite au rassemblement des deux mondes, il reste des sortes de conflits à régler, sous forme de quêtes secondaires intitulées « Reconstruction ». Elles impriment un sentiment d’évolution, de bousculement, plutôt efficace. On a aussi d’autres contenus annexes plus liés aux personnages, à leurs relations, et elles restent tout aussi importantes que l’aventure principale. C’est d’ailleurs l’une des belles réussites de cet épilogue, car elles apportent un peu de fan service pas toujours convenu, parfois émouvant. Enfin, on a toujours ces quêtes de chasse motivant les voyages, mais là encore avec des adversaires que j’aurais aimé plus diversifiés.
Bref, il y a tout de même de quoi faire dans ce Tales of Arise : Beyond The Dawn, avec une durée de vie d’environ huit heure pour le boucler à 100%. Et si vous vous posez des questions sur le caractère définitif de cet épilogue, je vous laisse l’entièreté de la surprise. Enfin, et sans grande surprise, rien ne bouge. On a donc toujours un peu de clipping dans certaines zones, et des temps de chargement un peu trop longs pour de la PlayStation 5. Mais la direction artistique séduit toujours autant, les effets de lumière pleuvent de partout, les panoramas restent impressionnants, le tout dans une fluidité constante. Enfin, les quelques nouveaux thèmes musicaux complètent parfaitement l’OST déjà somptueuses.