Test

Monster Harvest – Test – PlayStation 4 – Merge Games

4 Mins read
image jeu monster harvest
image playstation 4 monster harvest
  • Monster Harvest
  • Disponible sur : PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, PC
  • Développé par : Maple Powered Games
  • Edité par : Merge Games
  • Sortie le : 20 août 2021
  • Genre : Gestion de ferme, Pokémon-like
  • image pegi3

Monster Harvest part sur de bonnes bases, mais…

Eh bien, décidément le jeu de gestion de ferme est entrain de connaître une période faste. Cela fait certes un moment, avec les succès de Farming Simulator, Stardew Valley et autres Story Of Seasons, mais on remarque que le secteur indépendant se penche particulièrement sur ce cas. Après Kitaria Fables chez PQube, c’est l’éditeur Merge Games qui tente le coup avec un Monster Harvest lui aussi distribué par Just For Games.

C’est une évidence, vous ne jouerez pas à Monster Harvest pour son scénario, même s’il n’est pas désagréable. Celui-ci est clairement de l’ordre de l’anecdotique, et sert plutôt à motiver le joueur, lui donner l’envie de progresser. Tout d’abord, vous devez choisir votre avatar parmi les quatre disponibles, avec une une parité sexuelle respectée mais sans différences statistiques. Dommage pour la rejouabilité. Vous allez incarner un citadin au bord du nervous breakdown, n’en pouvant plus de sa morne routine. Mais un beau jour, son oncle, le Professeur Spark, le contacte car il a fait une découverte incroyable : les Planimaux. Et du, coup, il n’a plus le temps de s’occuper de sa ferme, localisée à Planimalis pour une raison désormais évidente. Ni une, ni deux, notre personnage s’y rend, et c’est le début d’aventure qui manque peut être un peu de rebondissements, d’inattendu. Toujours est-il que l’ambiance est bonne. Et les sous-titres sont assurés en français, avec des approximations.

Monster Harvest n’est pas qu’un jeu de gestion de ferme. Comme souvent avec les studios d’humble envergure, l’inventivité se doit de compléter les moyens financiers. Et l’une des méthodes les plus efficaces pour cela est la fusion des genres, à l’œuvre dans énormément de jeux actuels. Un peu comme quand Goku et Vegeta sont devenus Vegetto pour combler le retard face à Majin Boo. Ici, c’est nul autre que le Pokémon-like qui est invité à la fête, en tout cas dans les grandes lignes. Et ce n’est pas tout, car on y trouve aussi un soupçon de D-RPG. La recette peut tout d’abord faire penser à Rune Factory, du moins pour le côté exploration de donjons, mais le soft prend un autre chemin, plutôt sympathique sur le papier.

Un mélange des genres qui a de l’idée

image gameplay monster harvest

La partie récolte assure l’essentiel.

Les premières minutes passées avec Monster Harvest ressemblent au tout-venant de la gestion de ferme. Grâce aux habituels outils (houe, pioche, hache, etc), l’on nettoie le sol de ses pierres afin de gagner de la place, on travaille la terre, on sème des graines, on arrose. Tout cela est évidemment lié à une jauge d’endurance, un code indispensable du genre poussant le joueur à vraiment organiser les journées de dure labeur. Pas vraiment d’originalité jusqu’ici sur cette partie gestion, mais restez car le studio de développement Maple Powered Games a tout de même pensé à apporter quelques mécaniques intéressantes. L’avatar va progresser à force de travailler, une barre d’expérience vous informe d’ailleurs de l’avancée. Celle-ci permet d’ouvrir l’accès à des plans de crafting, avec des objets permettant par exemple plus de stockage. C’est une bonne idée, qui donne du sens à l’effort (vidéoludique).

Mais la vraie originalité, celle qui fait potentiellement sortir Monster Harvest du lot, ce sont les Planimaux. Pour faire simple, l’oncle de l’avatar a découvert des propriétés incroyables venues des Slimes, monstres s’échappant d’un sombre endroit (et nous rappelant Dragon Quest). Après quelques jours pour bien tenir le rythme de la ferme, notre personnage va pouvoir accéder à la grotte, dans une exploration se renouvelant grâce à un level design aléatoire. C’est ici que vous pourrez dénicher des matériaux indispensables pour le crafting, mais aussi les fameux Slimes. À l’aide d’une épée, il est question de les occire et d’en tirer une matière à verser sur les plantations arrivées à maturité. Et là, ô miracle : la récolte devient un Planimal, lequel pourra être utilisé dans des combats contre d’autres monstres mais cette fois-ci sauvages, toujours dans la grotte. Ces batailles se déroulent au tour par tour, et les récompenses se révèlent précieuses : des cœurs ayant le pouvoir de faire évoluer la ferme, afin de gagner des effets importants qu’on vous laisse découvrir.

Quelques soucis de peaufinage

image test monster harvest

Le chara-design manque un peu de personnalité.

Il est évident que les développeurs de Maple Powered Games regorgent d’idées. Des Slimes de différentes couleurs pour des effets dédiés, plus de soixante-dis Planimaux, la mort définitives de nos monstres quand ils sont battus, des quêtes annexes Fedex bien récompensées, un petit système social avec des cadeaux à offrir aux habitants. On découvre même des événements spéciaux au cours des saisons, et tous les vendredi (ingame). Monster Harvest est donc généreux, mais aussi bancal sur quelques aspects malheureusement assez importants. Les combats au tour par tour pourraient se faire plus énergiques, et l’on regrette l’absence d’attaques originales. L’inventaire pourrait amplement gagner en ergonomie. Aussi, on ressent un certain manque d’informations au global, il a vraiment fallu s’accrocher pour ne pas passer à côté de certaines mécaniques. Enfin, la police des textes est trop petite, on sent que le soft a été pensé avant tout pour le PC.

Techniquement, Monster Harvest souffle le (presque) chaud et le (carrément) froid. Le jeu est fluide, et heureusement. On est même plutôt sensible à la direction artistique, un peu à l’ancienne dans son pixel art, ce qui n’est pas pour nous déplaire. C’est coloré, pas super animé mais on s’en contente. Le character design reste très banal, surtout du côté des Planimaux qui manquent globalement d’un peu de charisme. Tout ça est supportable, par contre on a relevé des bugs, que ce soit dans certaines collisions avec le décors, ou des apparitions de monstres hors du terrain de jeu. Ce n’est pas hyper handicapant, mais il est dommage que le soft ne soit pas tout à fait peaufiné. Espérons qu’une mise à jour vienne réparer cela.

Conclusion

Monster Harvest a tout du rendez-vous à moitié manqué. Ou à moitié réussit, selon votre philosophie. Ce mélange de gestion de ferme et de Pokémon-like a de quoi séduire sur le papier, mais aussi en partie manette en mains. Le concept de Slimes à utiliser sur les plantations afin de faire apparaître des Planimaux aptes à combattre dans la grotte est intelligent. Et l’on sent une certaine courbe de progression. Seulement voilà, le soft n’est pas totalement peaufiné : ergonomie de l’inventaire à revoir, les combats au tour par tour manquent d’énergie, et la technique a besoin de mises à jour. On est donc entre deux eaux, même si l’on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine sympathie pour le résultat.

11 /20
Related posts
Test

Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven - Test - PS5

6 Mins read
Romancing SaGa 2 : Revenge of the Seven sublime son modèle Décidément, nous vivons une époque passionnante. Si une partie de l’industrie me semble au bord d’un précipice créatif, une fin d’ère se dessinant de manière objective, une autre tente de rappeler à quel point le futur peut s’appuyer sur un passif brillant. Et dans ce petit jeu, ce respect des traditions et de la modernité, force est de constater que les éditeurs Japonais s’en sortent bien mieux que les Occidentaux. Ainsi, alors que l’année 2024 tire sa révérence, ce…
Test

Squirrel With A Gun - Test - PlayStation 5

4 Mins read
Squirrel With A Gun : du fun à toutes les branches Si l’ultra-réalisme a longtemps été au centre des attentions non seulement de l’industrie vidéoludique mais aussi des joueurs, il semble qu’on soit (enfin) venu à bout de cette tendance. Preuve en est le récent succès d’Astro Bot, salvatrice bouffée d’air frais. Personnellement, rien ne fait plus jeu vidéo qu’un plombier à moustache sautant sur des tortues, ou qu’un hérisson bleu fonçant à vive allure. Le jeu vidéo, c’est aussi le joyeux délire, et pas que les TPS grisâtres. Car…
Test

Until Dawn - Test - PlayStation 5

4 Mins read
Until Dawn : Halloween a sa star vidéoludique Sérieusement, c’est un truc de fou comme le temps passe vite. J’ai du mal à réaliser : Until Dawn, le jeu qui a révélé le studio Supermassive Games (bien soutenu à l’édition par Sony Interactive Entertainment), va bientôt souffler ses dix bougies. Alors certes, ça fait un bail, mais le souvenir est encore très vivace. Il faut bien dire que les qualités de ce survival horror à forte tendance film interactif déployait bien des qualités. La première, la principale selon moi, était…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×
Test

Anna's Quest - Test - Daedalic Entertainment - PlayStation 4