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6Souls – Test- PlayStation 5

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  • 6Souls
  • Disponible sur : PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox One, Xbox Series, Nintendo Switch, PC
  • Développé par : BUG-Studio
  • Edité par : Ratalaika Games
  • Sortie le : 3 décembre 2021
  • Genre : Plates-formes, Action
  • pegi7

6Souls, un bon petit platformer qui a de l’âme

Quand on aborde un jeu édité par Ratalaika Games, on est comme devant un cadeau de Noël. Tatie Danielle va-t-elle vous offrir un coffret Scorpio de mauvaise qualité ou, par l’opération du Saint Esprit, a-t-elle vu la lumière en tombant sur un présent délicieux ? Pour faire plus vidéoludique : 6Souls peut tout autant être un jeu indé à l’intérêt hyper limité (mais utile pour qui aime les Trophées de Platine facile), qu’un trip plaisant. Eh bien sachez, sans plus de suspens que le jeu ici testé s’inscrit sans la seconde catégorie.

6Souls est l’œuvre d’un tout petit développeur venu de l’Europe de l’Est, BUG-Studio. Si, comme humble serviteur, vous êtes du genre à faire attention aux soldes des différents stores, alors vous avez déjà vu passer des softs à des prix étrangement dérisoires, comme Foxy Land et sa suite. Eh bien voilà, on est là face au nouveau titres de ses développeurs. On tremblait un peu donc, surtout que le tout début de l’expérience est conforme à ce qu’on redoutait : une histoire, ou plutôt une contextualisation, balancée en trois minutes. Mais ne partez pas, car cette première impression chafouine s’est très vite estompée au profit de plusieurs satisfactions… dont le récit justement.

6Souls nous fait incarner Jack, un chasseur de trésor dont le flair l’a poussé vers le château des Clifford. Accompagné de son fidèle chien (doué de parole, parce que pourquoi pas), notre aventurier part donc à l’assaut de ce lieu qui, de loin, rappelle forcément l’énorme bâtisse de Dracula dans les différents Castlevania. C’est une référence assumée, et elle a de quoi nous mettre en joie tant on apprécie cette licence. Bref, en chemin un pont se dérobe sous les pieds de notre avatar, et le voilà plongé dans les profondeurs du lieu. Et voilà donc l’occasion à la fois de se relever, et de traverser les différents lieux du gigantesque palais, en recherche du fameux butin précédemment évoqué. Le scénario se résume donc à cette motivation, avec tout de même quelques développements de temps à autres. Finalement, l’on a apprécié cette volonté de ne pas trop venir nous couper du gameplay, car l’ambiance fonctionne par elle-même. C’est épuré, comme souvent ça fonctionne. Et bonne nouvelle : les sous-titres sont assurés en français, avec certes quelques coquilles mais ça reste une très bonne chose.

Du dash comme s’il en pleuvait !

image test 6 souls

Ce genre de situation va vite s’enchainer…

6Souls est un jeu de plates-formes très rétro dans l’esprit, avec des éléments de die & retry, et une petite dose d’action. Si les premières minutes, manettes en mains, peuvent faire penser à un soft tourné vers l’exploration, le Metroidvania, avec des mécaniques comme le wall jump ou la possibilité de grimper les murs, il faut tout de même écarter ce genre. Ici, il faut avancer dans chacun des stages qui constituent les onze chapitres de l’aventure. Et ce jusqu’à un boss à terrasser, en général au prix d’un combat assez réussit. Le système de combat est très basique : on frappe et l’on se défend, la priorité étant donné à l’aspect platformer. Mais ça fonctionne bien face à ces boss qui exploitent bien nos réflexes. Aussi, la difficulté est bien présente : le moindre contact avec un petit pic acéré vous fait mourir, avant de réapparaitre en vitesse. C’est donc clairement une expérience tirant vers le skill plus que sur la découverte ou la collecte.

Mais alors, quels éléments sortent 6Souls du troupeau de jeux néos-rétros sortant chaque semaine ? En fait, pas grand chose, mais l’envie de bien faire est indiscutable. Aller, il est vrai que le système de dash permet tout de même d’éprouver des sensations non pas nouvelles mais au moins assez fraiches. Chaque boss battu, au nombre de six (d’où le titre) vous accorde une âme. Elle-même se matérialise dans le gameplay par un nouveau dash à utiliser. On se retrouve donc avec six charges, et un level design qui exploite particulièrement bien cette évolution de l’avatar. Vous les sentez venir, ces phases aériennes, au-dessus de pics et autres précipices, demandant d’utiliser cette capacité pour continuer son chemin ? Eh bien voilà, vous avez tout compris, et c’est vraiment fendard malgré quelques passages vraiment tendus.

Généreux dans le contenu, solide côté gameplay

image gamplay 6souls

Les combats de boss sont toujours de bons moments.

De plus, 6Souls cherche à varier les situations, histoire d’éviter le sentiment de redondance. S’il apparaît quelques fois, à cause de passages un peu trop ressemblant d’un niveau à l’autre, il faut tout de même écrire que BUG-Studio évite avec un certain talent ce danger. Dès que l’on sent le jeu se reposer un peu sur ses lauriers, on a droit à une séquence apportant un peu de respiration, comme quand le joueur doit incarner le chien du héros. Bon, son gameplay n’est pas hyper agréable, sa physique lunaire provoque une lenteur étrange à l’écran, mais son double saut tranche avec les dashs de Jack. Avec l’équipier canin, il est question de profiter de son gabarit plus ramassé afin d’atteindre des clés ouvrant la fin des niveaux. C’est certes moins plaisant que la grosse plate-forme qui habite le reste du soft, mais on aime l’idée de proposer de la variété.

6Souls est un jeu plutôt difficile, même s’il n’a rien d’insurmontable pour qui est habitué à des titres comme Super Meat Boy Forever. On ressent tout de même un emballement de la courbe du challenge à partir de la moitié du cheminement. Mais le premier run est gérable. Ensuite, une fois l’aventure bouclée, on débloque un nouveau mode de difficulté, et là le véritable trip hardcore débute. Cela a non seulement le bienfait de chouchouter les amateurs de softs résistants, mais aussi de proposer une bonne durée de vie. Pour pousser à bout le titre, il vous faudra une dizaine d’heures, ce qui est tout à fait honnête. Enfin, la technique n’a rien de bien particulier à nous proposer. Pas de ralentissements, les sprites sont un peu petits mais ça reste lisible. On est dans du pixel sans trop de personnalité, mais pas désagréable non plus. Et les environnements suivent le mouvement. Enfin, la musique cheap tune ne laisse pas vraiment de souvenir, par contre ses boucles courtes peuvent parfois prendre un peu la tête.

Conclusion

6Souls ne paie pas de mine, seulement ce platformer tirant vers l’action a de quoi amuser non seulement les amateurs du genre, mais aussi les joueurs en recherche de challenge. Trip rétro assumé, avec son clin d’œil à Castlevania, le soft nous propose un gameplay certes classique mais, vous connaissez l’adage, très efficace. Surtout, on remarque la volonté d’éviter le sentiment de répétition, mais aussi une certaine générosité dans le contenu. Aller, on lui pardonne une direction artistique pas vraiment flamboyante, et une musique sans trop de personnalité. Ce n’est rien face au plaisir ici éprouvé.

15 /20
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