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Kitaria Fables – Test – PlayStation 5 – PQube Games

image jeu kitaria fables

Kitaria Fables rejoint la liste de nos bonnes surprises de 2021

Si l’été touche à sa fin, l’heure est toujours à la récolte dans le jeu vidéo. Bientôt, le très surveillé Farming Simulator 2022 sortira et, il n’y a pas si longtemps, un certain Sakuna : Of Rice And Ruin a enchanté votre humble serviteur. Dès lors, on ne pouvait qu’attendre de pied ferme le tout kawaii Kitaria Fables, qui semble marcher sur les traces de Story of Seasons et de Cat Quest, dans un concept assez proche de Rune Factory. Vous trouvez ça alléchant ? Vous avez raison.

Ce n’est pas par hasard si l’on cite Cat Quest, le très choupinou (et agréable) Action-RPG édité par PQube. On retrouve aussi cet éditeur pour Kitaria Fables, et Just For Games à la distribution. Un duo qui, entre nous, a tendance à nous mettre en confiance de par leur ligne éditoriale. Et pour ne rien gâcher, l’on est aussi content pour la diversité du jeu vidéo : le studio de développement, Twin Hearts, nous vient tout droit d’Indonésie. Une contrée dont la production vidéoludique est assez mince, on se souvient surtout d’un survival horror assez intéressant malgré une technique aux fraises, DreadOut, et sa suite un peu plus réussie. Mais le coup de projecteur sur le pays est désormais assuré, car le jeu testé ici rejoint de suite nos coups de cœur de 2021, rien de moins.

Tout, dans Kitaria Fables, nous rappelle à quel point le jeu vidéo peut apporter des vibrations positives. Si l’histoire en elle-même ne casse pas trois pattes à un canard, elle a au moins la grande qualité de nous plonger au cœur d’un univers charmant, avec ce qu’il faut de personnages attachants et de menaces surgissantes d’un sombre passé. Le récit se déroule en plein continent de Canoidera, autrefois sous le joug du Fléau, une sorte de malédiction qui rendit fous tous les habitants et autres monstres pourtant dociles. Un jour, une grande bataille eu lieu contre la source du Mal, et les héros gagnèrent la partie. Canoidera connut alors une période de paix, un âge d’or. Seulement voilà, rien est fait pour exister à jamais et, en observant des changements soudains, certains chuchotent le nom du Fléau comme principale suspect. Au passage, ils le font avec des sous-titres français, ce qui apporte un sacré confort.

Un mélange des genres très bien équilibré

L’agriculture tient une place importante.

Vous l’avez deviné, Kitaria Fables va vous propulser dans la peau du héros devant faire face à la menace grandissante du Fléau. Mais ne pensez pas simplement prendre l’épée et défourailler du monstre comme s’il en pleuvait. Il va falloir jongler entre la récolte afin de préparer des provisions indispensables à l’exploration du très surprenant continent de Canoidera, les combats en temps réel, du craft et du loot. Pendant la phase de communication autour du titre, on s’était fait une idée fixe : les activités agricoles allait être dominantes. Tout compte fait, c’est assez faux : la progression équilibre admirablement tous ces aspects. Par le biais de différentes missions (assez Fedex pour les secondaires), il va falloir venir en aide aux habitants, ce qui nous poussera à nous aventurer de plus en plus loin. Cela sent clairement l’A-RPG, cependant avec une variante : pas d’XP ici, mais un système de progression s’appuyant sur tous les éléments formant le concept.

L’agriculture, tout d’abord, est une activité très importante, primordiale dans Kitaria Fables. L’avatar va devoir s’occuper de sa ferme, sur le même modèle que tous les classiques du genre, comme Story of Seasons. Comprenez par là que le système est aussi simple que bien rodé : aucune mécanique superflue ne vient entraver la routine que l’on doit s’imposer afin de faire pousser les différentes graines. Donc, on commence par bien virer toutes les pierres et autres entraves à la bonne tenue du champ. Puis il est temps de creuser la terre avant d’y appliquer les graines précédemment acquises en récompense ou chez d’autres fermiers à dénicher. Il faudra aussi arroser si l’on ne veut pas perdre de précieuses provisions. Car ces dernières vous permettront de survivre même si le héros n’est pas encore tout à fait bien équipé, surtout en début de récit. Aussi, tous les outils (arrisoir, hache, etc) pourront être améliorés. Et ne vous inquiétez pas : Canoidera n’est pas soumis aux changements de saison. Par contre, le cycle jour/nuit soumet l’endroit à un certain rythme, avec quelques activités propres à chacun de ces moments de la journée.

La direction artistique est toute mignonne

C’est mignon, mais les monstres peuvent faire très mal…

Les combats sont aussi très importants, car les monstres lâchent du loot afin de faciliter les récoltes et pour la finalisation des quêtes. Avec une épée, ou un arc, il va falloir passer à l’attaque et se défaire d’un bestiaire très fourni. Et attention, les nombreux types d’ennemis ont parfois tendance à faire mal, surtout que l’avatar n’est pas du genre hyper résistant. Heureusement, les adversaires donnent des indices quant à leur champ d’action, et il faudra alors partir dans une esquive afin de quitter la zone dangereuse. C’est très classique certes, mais ça fonctionne idéalement, comme si Kitaria Fables avait rassemblé de multiples bonnes idées piochées ici ou là. L’un des bons exemples, ce sont les compétences. Elles sont nombreuses, accessibles par le biais de raccourcis, et peuvent autant être destinées à un guerrier qu’à un magicien. Du coup, on ressent une flexibilité très agréable dans la construction du personnage, ce qui assure à tout joueur de se trouver le calibre qu’il lui faut.

Tout cela est déjà bien positif, et ajoutons que le studio Twin Hearts a veillé à soigner l’exploration. Le continent, divisé en plusieurs zones, vous réserve pas mal de secrets, de rencontres étonnantes et de coffres plus ou moins cachés. Par contre, le terrain de jeu n’est pas très grand et, malgré la présence d’un mode en coopération, vous en ferez le tour en une vingtaine d’heures. C’est un peu court, on en voudrait encore plus. Techniquement, Kitaria Fables opte pour un style aux textures naïves, ce qui ne fait qu’appuyer le côté mignon d’une direction artistique aux couleurs chatoyantes. Bon, on a bien des effets de lumières datés, quelques petits bugs, mais globalement on a là l’exemple typique du soft qui connait ses limites, et aime ne pas les dépasser. Une bonne chose. Et les musiques apportent beaucoup de charme, tout à fait dans le ton de cet univers décidément sympathique.

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