Test

KeyWe – Test – PlayStation 5 – Sold-Out Software

3 mn de lecture
image jeu keywe
image playstation 5 keywe
  • KeyWe
  • Disponible sur : PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series, Xbox One, Nintendo Switch, PC
  • Développé par : Stonewheat & Sons
  • Edité par : Sold-Out Games
  • Sortie le : 28 septembre 2021
  • Genre : Jeu de réflexion
  • image pegi3

KeyWe, un jeu de réflexion aussi mignon que difficile

Comme tous les ans, la rentrée de septembre est synonyme d’emballement de la production vidéoludique. Cette année ne déroge pas à la règle, notamment avec du gros J-RPG et du Director’s Cut. Du coup, il faut bien dire que les jeux plus humbles ont droit à un peu moins de lumière, malgré des qualités évidentes. Dans ce registre, on retrouve KeyWe, que Just For Games a la bonne idée de distribuer physiquement sous nos latitudes.

Si KeyWe se concentre rapidement sur ses belles idées de gameplay, on doit aussi signaler que le studio de développement, Stonewheat & Sons, a tenu à installer un petit contexte scénaristique. Il est simplement question de deux kiwis (nommés Debra et Jeff), ces animaux emblématiques de la Nouvelle-Zélande, dont la destinée est de travailler dans… un bureau de poste. Celui-ci, un peu dans la dèche et en plein no man’s land, a besoin de quiconque peut bosser. Oui, même deux adorables boules de poils à bec, tous petits et sans bras. Comment vont-ils pouvoir se débrouiller avec les tâches administratives, plus précisément la rédaction de messages pour des quidams, ou des envois de colis ? Eh bien en coopérant, pardi.

Le principe, sur le papier, est simple et limpide. Il vous est d’ailleurs exposé dans un tutoriel bien pensé, car il n’expose pas non plus tous les cas de figure que vous rencontrerez. Le premier sera de taper un message à la machine, et là on comprend le choix du kiwi pour nous représenter à l’écran. Comment ce petit animal rondouillard peut-il se faire dactylo ? En bondissant, en attrapant avec son long bec, ou encore en chargeant son saut vers le sol à la manière d’un Mario 64. Sur cette base, KeyWe brode un gameplay hyper intéressant, qui demande une grosse phase d’apprentissage, et une maitrise des sticks si vous jouez en solo. En effet, Jeff et Debra sont assignés aux deux, droit et gauche, et leurs mouvements sont évidemment indépendants.

Une expérience surtout coopérative

image test keywe

Attention aux autres bestiaux, ils vous ralentiront !

Cela, c’est pour le solo, qui a le mérite d’exister même si sa prise en mains est parfois délicate quand les tableaux se font plus avancés. Et chronométrés, qui plus est. Mieux vaut vous le dire de suite : KeyWe ne sera jamais aussi fun qu’avec un deuxième joueur. On se lance ainsi dans les niveaux de la campagne principale, lesquels vont bien vite mener le concept vers des développements inattendus. Alors que l’on galère déjà pas mal avec les majuscules, les clochettes de livraisons et autres, certains stages vont multiplier les pièges. Une pieuvre tentera de vous ralentir, des tempêtes de sables vont vous rendre fous, et l’on aura même droit à des phénomènes au-delà du réel. Cette diversité est bienvenue car, il faut bien l’avouer, la répétitivité peut parfois pointer le bout de son nez. Elle est ainsi atténuée.

KeyWe est certes une humble production, elle n’en est pas moins généreuse. Outre sa carrière principale étalée sur plusieurs saisons, et divisées chacune en douze stages, le soft propose de petites activités annexes. Tout d’abord, on a droit à des Heures Sup’, soit des minis-jeux qui s’écartent de la dactylo tout en sauvegardant une coopération primordiale. Il est notamment question de l’activité la plus agréablement intellectuelle du monde : éclater du papier à bulle. Aussi, sachez que si vous êtes chronométrés, ce n’est pas pour rien. En fin de stage, vous êtes récompensés par des timbres. Ceux-ci s’échangent dans la boutique, contre des objets purement cosmétiques (lunettes, coiffures, sacs, masques, etc), histoire de donner une apparence délirante à nos deux kiwis. Et le 100% n’est pas évident.

Qui s’y frotte s’y pique

image gameplay keywe

KeyWe sait se faire très difficile.

D’ailleurs, c’est presque tout KeyWe qui n’est pas évident. La difficulté du jeu va crescendo, mais les dernières saisons sont vraiment très, très, très ardues. La moindre mésentente entre les joueurs se paie cash, ce qui a le don de créer quelques crispations. Donc, un conseil : ne vous fiez pas à la direction artistique mignonne, aux couleurs éclatantes, car le challenge est de taille. Techniquement, le résultat est plutôt convaincant, même si l’on remarque un peu de crénelage ici ou là. Cela reste fluide sur PlayStation 5, bien animé et, globalement, les textures confortent le style cartoonesque. Le multijoueur peut s’effectuer aussi en ligne, mais uniquement avec un joueur que vous connaissez. Une étrange décision qui nous coupe des joueurs du monde entier.

Conclusion

KeyWe est l’exemple typique du jeu qui, s’il ne paie pas de mine, délivre un concept soigné et prenant. Clairement tourné vers la coopération, le solo demandant des manipulations parfois compliquées, le soft va faire rire dans les chaumières. Attention, tout de même, car la difficulté va crescendo jusqu’à atteindre des sommets sur la fin. Au point même de créer de la frustration. Au-delà de ce regret, il faut aussi souligner la bonne tenue du contenu, entre petits minis-jeux bonus et une foule d’objets cosmétiques à débloquer. Un bon petit trip, donc.

14 /20
Articles liés
Test

ArcRunner - Test - PlayStation 5

4 mn de lecture
ArcRunner, le Roguelite classique mais psychédélique Paru voilà près d’un an sur PC, ArcRunner n’a que peu fait parler de lui. Il faut bien dire que le genre dans lequel il s’inscrit, le Roguelite, figure parmi les plus usités de ces dernières années. Les différents stores sont blindés de ce genre d’expérience, et il s’avère bien difficile de s’y retrouver pour le simple joueur désirant s’offrir une petite itération. Mais tout de même, le soft a attiré mon attention pour trois raisons. Tout d’abord, l’univers futuristico-psychédélique m’a surpris dans différents…
Test

Dragon's Dogma 2 - Test - PlayStation 5

5 mn de lecture
Dragon’s Dogma 2, l’immersion à son sommet Mais quel premier trimestre 2024 de zinzin pour le jeu vidéo, et plus particulièrement l’industrie japonaise ! Après la trinité Sega (Like A Dragon 8, Persona 3 Reload et Unicorn Overlord, cette folie), ou encore Final Fantasy VII Rebirth, c’est donc au tour de Capcom de montrer les biscotos avec un jeu au moins aussi attendu : Dragon’s Dogma 2. Et pourtant, cette suite ne profitait pas vraiment d’un gros terreau de fans attentifs, le premier opus ayant eu du mal à percer…
Test

The Legend Of Legacy HD - Test - PlayStation 5

4 mn de lecture
The Legend of Legacy HD, le J-RPG à savourer en nomade Je ne vous le cache pas, en début d’année 2024 vidéoludique ne m’a laissé que peu de temps pour ce que je préfère : la découverte de vieux jeux, voire de petites pépites qui seraient passées sous le radar. Il faut dire qu’entre Like a Dragon 8, Persona 3 Reload, Final Fantasy VII Rebirth, Rise of the Ronin, Dragon’s Dogma 2 ou le véritable bijou qu’est Unicorn Overlord, il faut se rendre compte qu’on vit une période d’or. Et…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×
Test

Rising Hell - Test - Toge Productions - Nintendo Switch