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Phoenix Point : Behemoth Edition – Test – PlayStation 4

4 mn de lecture
image jeu phoenix point behemoth edition
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  • Phoenix Point : Behemoth Edition
  • Disponible sur : PlayStation 4, Xbox One
  • Développé par : Snapshot Games
  • Edité par : Snapshot Games
  • Sortie le : 1 octobre 2021
  • Genre : Tactique, Stratégie
  • pegi16

Phoenix Point : Behemoth Edition, costaud dans son contenu

Paru en 2019 sur PC, Phoenix Point a su créer l’événement auprès des fans de jeux tactiques. Outre que le jeu est passé par une campagne de financement participatif couronnée de succès, il s’agissait surtout du nouveau soft de Julian Gollop, connu pour être le créateur de la licence XCOM. Désormais officiant chez Snapshot Games (ici soutenu par Prime Matter, le nouveau label de Koch Media), chez qui il a aussi lancé le sympathique Chaos Reborn, voilà qu’il permet à son bébé de débarquer sur consoles, dans une Behemoth Edition que l’on espérait digne de son sous-titre.

L’ambiance du titre figure parmi les bons points. Ah, le fameux réchauffement climatique qui nous chatouille les orteils depuis quelques années ! On en entend parler un peu partout, on le vit, on le constate, mais on n’en est pas encore à ce que vit l’humanité de Phoenix Point : Behemoth Edition. En fondant, les glaces (presque) éternelles ont libéré un virus du genre flippant, un peu plus que le Covid il faut bien le dire, nommé Pandoravirus. Des populations entières changées en monstres, un écosystème totalement vrillé, bref c’est la grosse catastrophe. Alors qu’une brume étouffante vient, en plus, recouvrir notre notre vieille Terre, les espoirs se sont tournés vers l’organisation Phoenix Point, laquelle va devoir être réunie après que son financement fut abandonné.

C’est donc dans un univers hautement post-apocalyptique que nous plonge Phoenix Point : Behemoth Edition, avec tout ce qu’il faut de monstres, mais aussi de factions ennemies, donc de diplomatie. Tout cela a clairement un petit arrière goût de XCOM, et c’est une bonne chose, tant on y retrouve une richesse narrative assez impressionnante. Les différents camps (New Jericho, Disciples d’Anu, Synedrion) ont tous leur background, et assez intelligemment écrit. Si le soft ne se pose évidemment pas en critique politique, on retrouve tout de même des caractères plus qu’ambigus, de l’écologiste extrémiste au religieux devenu timbré. Et nous, en plein milieu, qui tentons de remonter la pente en prenant partie, mais aussi en protégeant ceux qui doivent l’être. La narration est parfois un peu fouillis, elle passe le plus clair de son temps par les textes (intégralement traduits en français), mais qui s’y plonge sera récompensé par un univers riche.

Un jeu pour les initiés de la stratégie au tour par tour

image test phoenix point behemoth edition

On retrouve une vue en 3D isométrique à la XCOM.

C’est d’ailleurs une constante dans tous les domaines de Phoenix Point : Behemoth Edition. Il va falloir mettre les mains dans le cambouis, être patient et bien digérer les différentes mécaniques. On est dans de la stratégie au tour par tour sur terrain en 3D isométrique, exactement comme un XCOM, et avec des éléments de gestion, de développement. Que l’on soit clair, le soft s’adresse à celles et ceux qui ont l’habitude de ce genre, les autres vont pas mal galérer dans les premières heures. Et ce malgré l’arrivée d’un tout nouveau tutoriel, assez bien fichu car implémenté dans l’univers. On retrouve donc le système de déplacement par cases, avec limitation de points d’action. Le titre est d’ailleurs assez généreux avec ceux-ci, et ce n’est pas anodin : le but est clairement de pousser l’action, de dynamiser les combats. C’est une bonne chose, surtout que c’est complété d’un agréable système de visée spécifique, permettant d’atteindre différentes parties des corps ennemis. Cela se traduit d’ailleurs par une vue à la troisième personne lors des tirs, un peu à la Fallout 3, et là encore c’est une très bonne idée.

Phoenix Point : Behemoth Edition propose aussi quelques mécaniques RPG : les troupes montent de niveau, et l’équipement peut s’améliorer. Il s’agit de véritables passages obligés, car le jeu est difficile, et même parfois un peu frustrant. Surtout que l’intelligence artificielle est agressive au possible, ne vous laisse aucun temps de répit. C’est du gros challenge pour habitués, vous êtes prévenus. Prenez donc aussi le temps de développer la base des opération, en y ajoutant des bâtiments hypers importants, comme la station médicale. Aussi, il va falloir s’atteler à de l’exploration, ce qui apporte de la diversité aux situations. Le joueur a accès à une carte du monde, depuis laquelle on peut non seulement déployer nos troupes dans les diverses missions, mais aussi découvrir pas mal de choses concernant les ennemis, mais aussi analyser les environnements. On a aussi la possibilité de favoriser telle ou telle faction, de les soutenir ou de les combattre, mais on est un peu resté sur notre faim concernant la diplomatie. On n’est pas dans un 4X, c’est certain, l’approche reste basique mais abordable. Un choix peut-être en contradiction avec le reste des mécaniques.

Grosse durée de vie, mais petite technique

image gameplay phoenix point behemoth edition

Le système de visée conforte le côté action du jeu.

Phoenix Point : Behemoth Edition embarque les quatre contenus additionnels sortis à ce jour : Blood and Titanium, Festering Skies, Legacy of the Ancients et Corrupted Horizons (celui-ci demande un téléchargement à part). On a aussi quelques objets bonus, contenus dans le pack Living Weapons. Globalement, on se retrouve avec des DLC très costauds, qui rajoutent beaucoup d’heures de jeu grâce à des scénarios secondaires, des nouveaux ennemis, des équipements comme s’il en pleuvait et même une phase de défenses aériennes là encore très inspirée de XCOM. Tout cela s’imbrique sans trop de cohérence dans la mission principale, laquelle vous occupera déjà trente heures, mais ce n’est pas si grave que ça.

Phoenix Point : Behemoth Edition aura bientôt droit à une mise à jour pour consoles de nouvelle génération, mais pour le moment il va falloir composer avec une technique formant notre vrai regret. Si la direction artistique ne nous a marqué ni positivement, ni négativement, on ne peut pas en dire autant du rendu à l’écran. Outre une imprécision globale des commandes, l’interface se fait parfois trop riche. Oui, elle est pensée pour le PC, c’est l’évidence même. On a aussi droit à des temps de chargement très longs, du crénelage bien visible, et des bugs en tous genres. Espérons, donc, que la future MAJ améliore un peu tout ça. Enfin, la musique se révèle bien dans le ton de l’univers, à base de nappes inquiétantes. Mais il manque un thème immédiatement reconnaissable.

Conclusion

Phoenix Point : Behemoth Edition s’adresse avant tout aux initiés de la stratégie au tour par tour, lesquels découvriront un jeu au contenu riche, et aux mécaniques nombreuses. Avec son accent positionné sur l’action, notamment grâce à un dynamisme des combats aussi étonnant qu’agréable, le résultat pourra aussi attirer de nouveaux venus. Mais il faudra passer par une phase d’apprentissage compliquée, malgré un nouveau tutoriel bienvenu. Malheureusement, la technique n’est pas à la hauteur, mais globalement on est bien là face à un XCOM-like intéressant.

14 /20
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