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Monster Menu : The Scavenger’s Book – Test – PS5

3 mn de lecture
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  • Monster Menu : The Scavenger's Book
  • Disponible sur : PlayStation 5, PlayStation 4, Nintendo Switch
  • Développé par : Nippon Ichi Software
  • Edité par : NIS America
  • Sortie le : 26 mai 2023
  • Genre : D-RPG
  • pegi12

Monster Menu : The Scavenger’s Book, le D-RPG aux petits oignons

Croisé lors d’un tour d’horizon des futures sorties de NIS America, Monster Menu : The Scavenger’s Book avait particulièrement retenu mon attention. Comme vous le savez, j’aime plus que tout les jeux qui vont à l’essentiel et maitrisent leur game design, avec des boucle de gameplay simple mais addictives, permettant une courbe de progression continue. Et ce D-RPG japonais, à forte tendance Donjon Mystère, comme beaucoup d’autres dans le genre, s’avérait prometteur en la matière. Alors, ce soft signé Nippon Ichi Software, ces génies auteurs notamment de l’excellente licence Disgaea, transforme-t-il les espoirs en réalité ?

Monster Menu : The Scavenger’s Book va droit au but dans pas mal de domaines, notamment son récit, et c’est déjà une qualité. Avant de le lancer, le jeu vous demande de personnaliser votre avatar. Il peut être masculin ou féminin, les choix pour l’apparence restent assez basiques (tant mieux pour ma part), et il faut opter pour une classe parmi huit proposées. Archer, Chef, Berseker, Épéiste, etc. Bien sûr, cet instant est important, car la classe vous apporte notamment une affinité avec une arme. Il est ensuite temps d’être plongé dans un donjon, dans les inamicales Sealed Lands, et en bien mauvaise posture. En effet, le personnage meurt de faim, littéralement, et n’a d’autre option que de dévorer la carcasse d’un monstre. Ce qui nourrit certes,  mais fait aussi tourner la tête de notre pauvre héros, lequel se réveille un peu plus tard dans un endroit inconnu. D’autres personnages finiront par vous rejoindre, tous avec l’intention de quitter cet endroit maudit, non sans quelques expériences culinaires à faire frémir Gordon Ramsay. Voilà, simple, assez efficace pour être motivé sans crouler sous les cinématiques (tu entends, Final Fantasy XVI ?). Seul petit bémol : les sous-titres sont uniquement disponibles en anglais. Mais rassurez-vous, le niveau de maitrise demandé est assez basique.

Monster Menu : The Scavenger’s Book est un D-RPG qui lorgne du côté du Mystery Donjon, avec assez d’idées pour surprendre le fan du genre que je suis. Comprendre par là que les mouvements provoquent ceux des ennemis, au sein d’un gigantesque donjon divisé en une multitude d’étages au contenu aléatoire qu’il va falloir traverser. Sans mourir, sinon retour à la case départ (avec des paliers tous les dix étages, heureusement !), avec seulement les compétences et l’équipement de sauvegardé. Les déplacements se font sur un terrain en 3D isométrique, avec un level design un peu trop horizontal à mon goût soit écrit en passant. Sur cette base, Nippon Ichi software tricote des mécaniques RPG très plaisantes. Bien entendu, on gagne des niveaux pendant un  run, ce qui impact les statistiques et pousse le joueur à être de plus en plus courageux en abordant les combats. Ceux-ci sont axés sur la stratégie, d’ailleurs ils s’effectuent via une grille type T-RPG. Penser votre approche des monstres est essentiel, il faut tout faire pour les prendre à revers car ces ennemis peuvent vite devenir surpuissant. Une difficulté assez corsée donc, il va falloir vous accrocher dans les premières heures.

Un game design exemplaire, mais une technique en retrait

Jusqu’ici, Monster Menu : The Scavenger’s Book est finalement assez classique, mais qui connait Nippon Ichi Software sait qu’il va y avoir un twist délicieux. Et celui-ci, c’est la gestion de la nourriture. Combattre, ouvrir des coffres, bref le loot vous offre non seulement de l’équipement, mais aussi et surtout des ingrédients pour la cuisine. Entre chaque étage, vous pourrez vous mettre au fourneau pour gagner des bonus de statistiques… dans le meilleur des cas ! Comme dans un Zelda TOTK, il va falloir expérimenter, certes en observant bien les descriptions qui peuvent donner des indices, mais jamais en étant sûr de ce que le résultat va donner. Il se peut donc que vous partiez plutôt avec un malus. Pendant l’exploration, il faut aussi faire attention à la jauge de faim (représentées par les calories, ça ne peut que faire sourire les sportifs) mais aussi de soif. Si elles se vident, c’est le game over, mais pour les remplir il faut utiliser ce qu’on trouve sur le terrain, pas ce qu’on prépare entre les étages. C’est là que l’inventaire devient important : il est limité en place, et en poids : l’avatar est ralenti s’il dépasse sa limite. Ajoutez que les aliments peuvent pourrir avec le temps, une gestion des coéquipiers qui devient vite indispensable, et vous obtenez un système plus fin qu’il n’y paraît, exigeant et équilibré.

Se lancer dans Monster Menu : The Scavenger’s Book, c’est s’engager pour une aventure d’au moins une grosse cinquantaine d’heures (si l’on est expérimenté), avec un endgame plutôt fourni. Un contenu très solide, rassasiant, avec en plus une bonne rejouabilité, comme toujours avec les jeux Nippon Ichi Software. Aussi assurée par ce studio surdoué, la direction artistique est très agréable : chibi, colorée, elle s’inscrit en contrepied d’un univers bien plus sombre que l’apparence mignonne de ces personnages. Techniquement, le soft ne peut cacher des moyens très humbles : les textures sont pauvres, et malheureusement les environnements se répètent beaucoup. Une impression de lassitude visuelle peut donc intervenir, et elle s’étend à la musique.

Conclusion

Monster Menu : The Scavenger’s Book plaira sans aucun doute aux amateurs de D-RPG, et particulièrement de Donjons Mystères. Nippon Ichi Software livre un jeu qui assure ses bases classiques avec soin, tout en ajoutant de l’originalité sous la forme de la cuisine, aussi fun qu’utile. Attention tout de même, car le jeu est assez difficile, exigeant, mais il récompense ceux qui s’accrochent. Mon seul vrai regret est d’ordre technique, et l’absence de sous-titres français, alors que les textes ne sont pas si nombreux, peut faire tiquer. Mais cela n’a en rien enlevé au plaisir de la découverte, étendue tout au long d’une aventure au contenu impressionnant.

15 /20
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