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Sonic Superstars – Test – PlayStation 5

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  • Sonic Superstars
  • Disponible sur : PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series, Xbox One, Nintendo Switch, PC
  • Développé par : Sega
  • Edité par : sega
  • Sortie le : 17 octobre 2023
  • Genre : Plates-formes 2D
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Sonic Superstars, la belle nostalgie tranquille

Alors que cette année 2023 a au moins eu le bienfait de faire revenir Mario sur le devant de la scène surtout pour la jeune génération, avec un film (malheureusement très américain dans sa tonalité), un Super Mario Bros. Wonder un chouïa surcoté, et un futur Super Mario RPG très prometteur, il serait cependant bien dommage de passer sous silence l’excellente forme de l’éternel challenger Sega. En cette fin d’année, je ne fais pas de mystère concernant ma passion pour Like a Dragon Gaiden (bientôt le test !). Et ce n’est pas tout, car leur foudroyante mascotte, elle aussi en bonne forme après le sympathique Sonic Frontiers et la compilation Sonic Origins Plus, revient avec le plus traditionnel Sonic Superstars. Miam miam.

Sonic et Mario ont actuellement au moins deux choses en commun. La première, c’est une passion pour les Jeux Olympiques. La seconde, c’est cette volonté des développeurs d’alterner entre épisodes 2D et 3D, comme pour s’adresser à la fois à la tradition et la modernité. Sonic Superstars s’inscrit dans la première catégorie, on revient donc vers la formule née sur Mega Drive. Première bonne nouvelle : on met encore de côté les histoires chelous (rappelez-vous du récit embarrassante du Sonic The Hedgehog de 2006), et l’on revient vers un scénario certes anecdotique mais agréable et surtout jamais envahissant. Ni versé vers les shitty friends. Donc, revoilà le Dr. Robotnik, plus méchant que jamais, et cette fois-ci accompagné de deux autres ignobles personnages : Fang, et une mystérieuse antagoniste que je vous laisse découvrir. Leur plan diabolique ? Capturer des animaux et les transformer en monstres, dans le but évident de prendre le contrôle de l’univers. Tout cela est donc très classique, tant mieux, mais surtout narré par des cinématiques à la fois mignonnes comme tout et bien réalisée. Tout cela imprime une belle énergie, et sans nous prendre la tête avec des thématiques hors sujet. Bien vu.

Cette sensation savoureuse de jouer à un soft pensé pour nous remémorer ce que fut le bonheur de découvrir un Sonic en 2D se prolonge jusque dans la découverte d’un gameplay intelligemment épuré. Sonic Superstars nous demande donc de nous déplacer de gauche à droite, avec un avatar ultra-rapide. On saute, on récupère des coins nous apportant de la sécurité en cas d’impact avec un ennemi. Bien évidemment, on a aussi la roulade afin de nous faire prendre de la vitesse quand celle-ci retombe après un moment d’exploration. C’est sur cette base que les développeurs brodent certaines gourmandises, comme des passages d’un plan à l’autre, une mécanique de grappin à des endroits précis, mais aussi des passages bien funs comme ceux en apesanteur ou sous-marins. Oui, ces derniers sont agréables, ce qui est assez rare dans les jeux en 2D. Mais l’apport le plus notable, c’est celui des émeraudes Chaos, des compétences à acquérir en réussissant les niveaux bonus, et à lancer grâce à un certain nombre de coins. Alors oui, rien de tout ça n’est de nature à révolutionner la recette. Mais clairement, ce titre ne cherche pas à renouveler quoi que ce soit. Juste à assurer au moins l’essentiel pour une fanbase visée. C’est une réussite, mais on va voir que tout n’est pas rose non plus.

Une bonne et belle aventure, malgré un petit manque de contenu

Mon premier regret, c’est le manque de contenu ou, pour être plus précis, la durée de vie tout juste satisfaisante. Sonic Superstars peut se boucler en cinq heures, même si les jusqu’au-boutistes pourront revenir pour un 100% aux alentour de la quinzaine d’heures, avec au programme des gemmes à dénicher afin d’obtenir des éléments cosmétiques pour les personnages. D’ailleurs, certains pourront se débloquer, ainsi que des modes qu’il est nécessaire de ne pas dévoiler. Aussi, Sega a aussi fait le choix de proposer un mode multi en coopération (locale uniquement) où jusqu’à quatre joueurs peuvent apparaitre à l’écran. C’est plutôt bordélique à cause d’une caméra ayant du mal à bien suivre l’action, surtout si un membre du groupe se met en tête de troller en allant plus vite ou lentement que les autres. Et oui, je parle de personnages car il est possible d’en incarner plusieurs dans le mode solo : Sonic, Tails, Amy, Knuckles, et un cinquième mystérieux. C’est généreux, mais factuellement cela ne change pas vraiment notre rapport au level design. Ce dernier, d’ailleurs, est parfois très inspiré… et d’autres fois beaucoup moins.

Malgré ces quelques regrets, Sonic Superstars se parcourt avec un plaisir complet : le scénario, le gameplay, mais aussi la technique portent cet épisode au rang des plus solides parus ces dernières années. Le jeu fait le choix d’un rendu en 2,5D plus fin que ce que je redoutais, même si je préfère toujours le résultat d’un Sonic Mania. Sur PlayStation 5 en tout cas, j’ai aimé les effets de lumière (avec notamment des explosions spectaculaires), mais aussi et surtout des environnements parfois supers beaux, avec des effets de scrolling très soignés. La seule faute de goût vient des niveaux bonus, assez laids dans le code couleur et surtout trop bordéliques à l’écran. Outre cela, j’ai croisé un ou deux bugs de collision mais rien qui soit réellement notable. Ce qui l’est, c’est la propreté du grand tout, et la fluidité sans faille. Enfin, les musiques ne m’ont ni marqué, ni gêné. Pas de thèmes marquants donc, mais l’on reste dans la personnalité cool de la licence, et c’est tout ce que les fans veulent.

Conclusion

Sonic Superstars est l’une des bonnes surprises, un vrai bon épisode en 2D. Jamais envahissant dans sa très classique histoire, fun dans son gameplay, mignon dans son rendu technique, le soft va plaire aux papys gamers ayant connu la grande époque d’or de la mascotte (et même du jeu vidéo). Tout cela n’est pas exempt de petits regrets, comme un contenu sans relief, ou des personnages jouables n’apportant pas assez de différences au-delà de leurs spécificités. Mais rien qui ne m’ait vraiment gêné dans mon expérience, laquelle me permet d’attendre la suite avec impatience.

15 /20
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