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Akiba’s Trip : Hellbound & Debriefed – Test – PlayStation 4

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  • Akiba's Trip : Hellbound & Debriefed
  • Disponible sur : PlayStation 4, Nintendo Switch
  • Développé par : Acquire
  • Edité par : Marvelous
  • Sortie le : 23 juillet 2021
  • Genre : A-RPG
  • pegi16

Le premier opus d’Akiba’s Trip enfin dispo chez nous !

Le cinéma a ses nanars, le jeu vidéo tient ses équivalents avec les kusoge. Derrière ce mot-valise nippon se cache une foule de softs certes bancals, mais parfois terriblement accrocheurs. Notamment car ils permettent de trouver une légèreté qui, actuellement, a tendance à nous étouffer. On citera notamment les délirantes filles-samurai-en-bikini d’OneeChanbara, ou encore le chien-sulfateuse du futur Metal Max Xeno : Reborn. Et dans cette liste, Akiba’s Trip : Hellbound & Debriefed tient une place de choix.

Développé chez Acquire, et distribué sous nos latitudes grâce aux bons soins de Just For Games, Akiba’s Trip : Hellbound & Debriefed est un véritable évènement chez les amateurs de jeux japonais bien barrés. Et ce pour une raison simple : il s’agit du premier épisode, inédit en Europe, d’une licence dont les autres opus sont parus chez nous (sauf les free-to-play, mais on peut s’en passer). Du coup, on avait hâte de découvrir cette aventure jusqu’ici cloisonnée aux PSP nipponnes. Et, on l’espérait, avec des améliorations à la clé. Spoiler : de ce côté ce n’est pas la joie, ce qui n’empêche absolument pas d’éprouver un fun aussi déviant qu’assumé.

Après vérification, l’histoire d’Akiba’s Trip : Hellbound & Debriefed est identique à celle de la version PSP. Pas de changements, pas de censure : excellente nouvelle. Ici, le surplace n’est pas un souci pour nous autres occidentaux, puisqu’on découvre scénario à cette occasion. Cependant, si vous êtes férus d’import, sachez simplement qu’aucun bonus n’est à attendre de ce côté. Il est toujours question d’incarner le rescapé d’une attaque de vampire, en plein dans la Mecque de l’électronique japonais : Akihabara. Une jeune fille, elle aussi monstre de son état, vous sauve la vie en faisant avaler de son sang à la victime. Cela a pour effet de renforcer radicalement notre avatar, très vite repéré et utilisé par NIRO, une agence secrète dont le but est de combattre la menace.

Un hommage plein d’auto-dérision à la culture otaku

image test akiba's trip

Il est possible, après une mission, de porter des habits de femme.

Sur ce pitch plutôt classique, encore qu’on ne croise pas hyper souvent des vampires dans l’imaginaire japonais (le Nukekubi en est un cousin, mais très lointain), Akiba’s Trip : Hellbound & Debriefed brode une ambiance bien plus soignée que ce qu’on s’imaginait. Au-delà de l’extravagance de la mécanique de combat (on y reviendra plus bas), on est séduit par l’hommage à la culture otaku qui transpire de ce soft. Le groupe NIRO et ses passionnés d’idols ou d’animés, les très nombreuses missions annexes (confiées par un informateur) qui distillent des références ici ou là, tout nous fait vivre une aventure fantasmatique, du moins pour les amateurs de figurines et de cosplay. De plus, sachez que certaines décisions auront des conséquences sur le récit, avec de nombreuses fins à la clé. Pour bien les comprendre, on conseille un niveau d’anglais au moins moyen, les sous-titres n’étant disponibles que dans cette langue.

Un trip dépaysant, résolument otaku et plein d’auto-dérision vous attend. Mais aussi du gameplay bien dingo. Que l’on soit clair, Akiba’s Trip : Hellbound & Debriefed n’est ni un Devil May Cry, ni même un NieR Replicant. Si l’on utilise ce dernier exemple, c’est parce qu’on fait face à un A-RPG, donc avec des combats en temps réel. Et le but va d’abord d’être de vous assurer de votre perspicacité : utilisez le smartphone afin de prendre en photo les environs. Et si un personnage disparait du cliché, c’est un belligérant. Ensuite, c’est parti pour frapper les ennemis à l’une des trois hauteurs (tête, buste, jambes), toutes associées à une touche (sauf en mode Facile). Ceci afin d’affaiblir les habits qui recouvrent la peau de ces fichus vampires. Quand c’est le cas, le vêtement clignote en rouge, et la touche correspondante apparaît au-dessus de l’ennemi. Il ne reste plus qu’à maintenir celle-ci, ce qui va déclencher une prise, puis l’arrachage pur et simple de la fringue. Répétez afin de totalement dessaper l’adversaire, lequel brûlera ainsi au soleil.

Déshabillez-les tous !

image gameplay akiba's trip

Il va y avoir du strip-tease !

Cela n’est que la partie émergée de l’iceberg. Un peu comme dans un Dead Rising, mais évidemment dans des proportions infiniment plus humbles, Akiba’s Trip : Hellbound & Debriefed vous permet de vous prémunir de tout un tas d’armes différentes. Elles sont catégorisées dans différents styles : poing, une main et deux mains (du plus rapide au plus puissant). On pourra ainsi s’amuser à défoncer du monstre à coups de guitare récupérée sur un musicos à canines acérées. Ou de figurine laissée à terre par un otaku. Ensuite, il faudra penser aussi à votre costume. N’oubliez pas que vous incarnez aussi un vampire, donc vos affaires sont aussi sujettes à être ôtées. Si vous avez la bonne idée d’accorder votre ensemble, par exemple en portant un costard, vous aurez même droit à une bonne notation, donc à de petits bonus. Une certaine emphase est donc effectuée sur le loot.

Et ce n’est pas tout, loin de là. On est agréablement surpris par la petite profondeur d’Akiba’s Trip : Hellbound & Debriefed, assez agréable à maitriser. Par exemple : quand vous revendez des affaires, il se peut qu’elles soient par nature renforcées par du tungstène ou autre matière (dans ce cas, la spécificité est signalée par un chiffre). Cela permet d’en acheter chez un vendeur particulier, et vous pourrez l’appliquer sur l’une de vos affaires. Bien entendu, Akihabara propose une belle masse de magasins, dans lesquels on pourra acheter des objets de renfort temporaires, mais aussi des habits, des armes, ou encore des nouvelles capacités. D’ailleurs, on vous conseille de vite investir dans celles qui vous accorde de meilleurs combos. Et pour vous renforcer (et gagner pas mal d’argent), n’oubliez pas d’aussi rendre visite à votre très sexy sifu, au sommet d’une tour.

Akiba’s Trip aurait mérité un remaster plus courageux

image just for games akiba's trip

Des mini-jeux sont aussi au rendez-vous.

Bien entendu, le fait qu’Akiba’s Trip : Hellbound & Debriefed reste le remaster d’un jeu PSP fait qu’on n’a pas droit à un monde ouvert, mais plusieurs petites zones à parcourir. Cela n’a aucun impact sur la durée de vie, très bonne malgré une aventure principale assez courte pour un A-RPG. C’est sur tout le reste que le soft se rattrape. La rejouabilité est assurée grâce à la possibilité d’incarner d’autres modèles 3D. Et pour atteindre le 100%, trouver tous les habits, toutes les armes, tous les objets, il va vous falloir énormément de temps. Un véritable plaisir… seulement si vous êtes prêts à pardonner quelques gros écarts.

Akiba’s Trip : Hellbound & Debriefed est un remaster fainéant. La caméra, sur PSP, était une véritable tannée. Aujourd’hui, elle peut se manipuler grâce au stick droit, mais cela ne change pas la donne : la vue a tendance à prendre des angles improbables. Ce qui peut vite rendre quasiment injouables quelques combats, surtout contre plusieurs ennemis à la fois. Ajoutez à ce constat l’absence incompréhensible d’un verrouillage de la cible. Aussi, il ne faut pas compter sur la présence d’artworks ou de la bande originale à écouter hors-jeu. Enfin, la technique est juste lissée pour pouvoir « passer » sur nos écrans. Mais la quasi-totalité des textures sont d’époque, dès lors il faut se préparer à du visuel très old school. Bon, si comme votre humble serviteur vous êtes du genre fan de Earth Defense Force, ce n’est pas trop grave, vous savez que l’intérêt est ailleurs. Mais tout de même. En fait, la seule véritable nouveauté de contenu est la présence d’un doublage anglais. Bon, c’est sympa, mais entre nous c’est japonais et puis c’est tout.

Conclusion

Akiba’s Trip : Hellbound & Debriefed est certes un remaster fainéant en terme de nouveautés, il n’en reste pas moins l’occasion d’enfin découvrir le premier opus de cette abracadabrantesque licence. Si vous êtes du genre à vous accommoder d’une technique aux abois, et d’une caméra peu précise, alors restez attentifs. Car entre l’ambiance délirante, véritable ode à la culture otaku, et le gameplay plus profond qui n’y paraît, le soft a de quoi vous accrocher. Ceci pour longtemps, grâce à un contenu bien solide. Voilà de quoi rassasier les amateurs de délires purement nippons, et l’on espère qu’ils sont nombreux.

12 /20
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