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Lost Judgment – Test – PlayStation 5

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  • Lost Judgment
  • Disponible sur : PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series, Xbox One
  • Développé par : Ryu ga Gotoku Studio
  • Edité par : Sega
  • Sortie le : 24 septembre 2021
  • Genre : Aventure, Action
  • pegi18

Lost Judgment surpasse son prédécesseur

Paru en Europe en 2019, Judgment fut une excellente semi-surprise. Pourquoi « semi » ? Car le jeu édité par Sega fleurait bon le hit en puissance : on prend l’univers de Yakuza, on y place un nouveau personnage, une approche différente à base d’enquêtes, et l’on saupoudre d’une ambiance délirante comme les aime le Ryu ga Gotoku Studio. Le résultat fut donc une grande satisfaction, et l’on s’attendait à ce que sa suite, Lost Judgment, soit du même acabit. Bonne nouvelle : elle est même encore meilleure.

Si la licence Judgment n’est pas à considérer comme un spin-off de la saga Yakuza, il est bon de tout de même savoir que Lost Judgment se déroule après son prédécesseur, mais aussi quelques temps après le mémorable Yakuza : Like A Dragon. Du coup, on ne sera pas étonné de retrouver un quartier de Kamurocho moderne, qui donne le ton de cette aventure palpitante. Le joueur incarne de nouveau Takayuki Yagami, ancien avocat déchu, à l’honneur désormais lavé mais resté détective privé. Et autant vous dire que ses talents vont de nouveau être mis à contribution par un récit encore plus passionnant qu’auparavant. En effet, cette suite aborde le milieu scolaire, le harcèlement dans ce qu’il a de plus détestable, et une affaire criminelle plus vicieuse que ce qu’on attendait. Un gros programme qui, il faut le préciser, vous attend tout sous-titré en français.

L’histoire de Lost Judgment est un véritable point fort, surtout que vous pourrez la vivre même sans avoir touché au premier Judgment. Bien sûr, il est quand même préférable de l’avoir retourné, ne serait-ce que pour mieux comprendre les réactions de Yagami, mais aussi sa relation amicale avec l’ex-yakuza Masaharu Kaito. Les deux hommes vont se retrouver au cœur d’une affaire hyper bien écrite, démarrant comme un fait divers puis se découvrant bien plus grave. Ainsi, on part d’une agression dans les transports en commun pour atterrir dans une enquête beaucoup plus sordide, avec du meurtre à la clé et des suicides d’élèves victimes d’une véritable omerta. Du coup, le cadre du jeu se fait très scolaire, dans un établissement qui, à lui seul, apporte assez de renouveau pour un peu oublier la redondance des rues très usitées de Kamurocho. De plus, on pourra aussi (re)visiter Isezaki Ijincho, quartier que l’on a déjà bien farfouillé dans Yakuza : Like A Dragon.

Le système de combat plus fun que jamais

image gameplay lost judgment

Les environnement font toujours aussi réalistes !

Mis à par l’école, on peut donc dire que Lost Judgment ne renouvelle pas les lieux iconiques des deux séries. Mais attendez, car cette itération, comme quasi-toutes dans la licence Yakuza, parvient à créer un énorme intérêt non seulement pas son gameplay, mais aussi son contenu. Débutons par le premier cité, en posant de suite les bases : le soft ici abordé reste sur l’approche purement action, voire même Beat’em all, issu du premier Judgment. Il est donc toujours question d’enchainer, de placer des attaques exploitant l’environnement, d’avoir recours à différents styles de combat permettant différentes approches, et surtout d’utiliser cette bonne vieille jauge EX. Celle-ci permet des coups hyper spectaculaires, aussi dévastateurs que dingos à regarder. Ryu go Gotoku Studio a compris que les bases sont hyper solides, et qu’il ne fallait que les confirmer, surtout pas les chambouler. C’est donc avec plaisir que l’on accueille le style du Serpent (en plus du Tigre et de la Grue, donc), plus axé sur la contre-attaque donc très indiqué contre les ennemis armés, voire quand il est question de ne pas bastonner trop durement. Cela contribue à la patate indéniable de ce système.

On retrouve aussi un système d’évolution très RPG dans l’esprit, avec moult compétences à acquérir, des statistiques à perfectionner et surtout de nouveaux coups pour la jauge EX. Cela ajoute beaucoup à l’intérêt des combats, toujours aussi nombreux et parfois un peu envahissants. Heureusement, Lost Judgment propose des tonnes d’autres activités, qu’elles soient centrales dans le cheminement ou totalement annexes. Ainsi, la filature fait son grand retour, tout comme les poursuites. Leurs difficulté ont été revues à la hausse, avec une jauge de prudence qui, si elle augmente, ne redescend plus. Aussi, tout ce qui est mécanique d’enquête, avec collecte de preuves et autres interrogatoires. Ceux-ci se font toujours à base de dialogues aux possibilités multiples, mais on remarque cette fois-ci une plus grande évidence dans les choix. Comme on le voit, il est donc question de rééquilibrer les forces en présence, mais aussi d’apporter de la nouveauté. Celle-ci a un nom : parkour. En effet, tel Link dans sa dernière grande aventure, Yagami va pouvoir escalader des murs, ceci afin d’atteindre de nouvelles zones. Pour ce faire, il faudra surveiller une jauge de stamina qui, si elle se vide, provoque le lâcher prise.

Une durée de vie phénoménale pour les jusqu’au-boutistes

image test lost judgment

Yagami peut désormais escalader des murs.

Comme on le signalait un peu plus haut, les activités annexes sont nombreuses dans Lost Judgment. Très nombreuses. Outre ce qu’on trouve habituellement à Kamurocho, comme les jeux d’argent, les différents restaurants, les fléchettes, ou encore les jeux cultes de Sega en borne d’arcade (on retrouve Space Harrier, Super Hang-On, Fantasy Zone, Fighting Vipers, Sonic The Fighters, Motor Raid et Virtua Fighter 5 : Final Showdown). Mais plein d’autres choses viennent sortir cette partie du soft de son classicisme. Tout d’abord, on retrouve la fameuse borne de shoot zombiesque inédite, mais ici dans une nouvelle version : Hama Of The Dead, situé dans le Chinatown d’Isezaki Ijincho. Et ses six chapitres vont bien vous mettre à l’épreuve. Ensuite, une Yagami peut profiter d’une Master System ! Et l’on y retrouve pas mal de jeux complets : Alex Kidd In Miracle World, Fantasy Zone (qui apporte d’autres choses que la version arcade), Penguin Land, Quartet, Enduro Racer, Woody Pop, Maze Hunter 3D et Secret Command. Pour les collectionneurs, d’autres titres sont disponibles en DLC.

Mais c’est bien le lycée Seiryo qui se taille la part du lion en terme d’activités. Yagami va pouvoir se lancer dans des combats de boxe, des jeux de rythme, du skateboard, des courses de moto très funs, et d’autres choses dont on vous laisse l’entière plaisir de la découverte. Lost Judgment est un jeu très généreux, atteindre le 100% ne sera pas chose aisée. Pour terminer l’histoire principale, il vous faudra une bonne vingtaine d’heures. Mais si vous chercher à tout compléter, alors là on approche de la centaine ! Côté technique, on est un peu plus dans la retenue. C’est très beau, bourré d’effets de lumière à couper le souffle, très fluide, et encore mieux animé (que ce soit pour les personnages principaux, ou les simples PNJ). La version PlayStation 5 permet d’ailleurs de choisir entre la performance du framerate ou le pur rendu visuel, avec un 30fps pour ce dernier. C’est selon votre goût.  Par contre, on remarque des éléments du décor qui tardent un peu à apparaître. Et la DualSense n’est pas particulièrement mise à contribution, un vrai regret. Enfin, et pour terminer sur une note positive, l’ambiance sonore se révèle particulièrement soignée, aussi bien au niveau des musiques que des doublages, et surtout du mixage des bruitages qui ont fait un bond qualitatif depuis Judgment.

Conclusion

Attendu de pied ferme, Lost Judgment dépasse toutes nos espérances. En tous points, le jeu de Sega dépasse son prédécesseur. Son histoire est encore mieux écrite, avec des rebondissements insoupçonnés et des thèmes courageux. Le système de combat a été savamment amélioré, notamment à l’aide d’un nouveau style bien utile. Les mécaniques centrales, comme les filatures, ont aussi fait l’objet d’un certain soin afin de les rendre plus efficaces. Enfin, c’est une véritable orgie d’activités annexes, ce qui provoque une durée de vie démentielle pour qui veut tout voir. On a bien quelques petites retenues, comme une technique qui peut encore se parfaire, mais rien qui puisse faire oublier qu’on tient là l’un des meilleurs jeux de l’année 2021.

18 /20
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