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Game Boy : la portable légendaire de Nintendo célèbre ses 35 ans

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  • Jeu.x abordé.s : Tetris, Gargoyle's Quest, Wario Land, ...
  • Développeur.s : Capcom, Konami, Square, ...
  • Editeur.s : Nintendo, Palcom, Technos, ...

Héritière des Game & Watch, la toute première Game Boy envahissait les foyers il y a déjà 35 ans !

Portable emblématique de l’histoire du jeu vidéo, la Game Boy s’est rapidement imposée grâce à sa ludothèque prolifique et à sa conception efficace permettant des ventes à moindres coûts. Commençant à s’essouffler au milieu des années 90, elle connaît une seconde vie avec la révolution Pokémon et se décline alors en plusieurs modèles jusqu’à l’arrivée de la Game Boy Color. Ce dossier revient sur son histoire tout en donnant un large panorama des jeux qui ont fait son succès.

Date de sortie : 21 avril 1989 (Japon), 31 juillet 1989 (Amérique du Nord),
28 septembre 1990 (Europe)

Fabricant : Nintendo
Génération de console : Quatrième

Nationalité : Japonaise
Unités vendues : 118,69 millions (64,42 sans compter la Game Boy Color)
Fin de production : 23 mars 2003
Meilleur vente : Tetris
(35 millions)

 

Une console portable emblématique

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Un line-up sobre et varié dans la grande tradition Nintendo.

Console mythique de l’histoire du jeu vidéo, la Game Boy sortait il y a déjà 35 ans. Conçue par Gunpei Yokoi et l’équipe du département Nintendo Research & Development 1, elle est l’héritière des Game & Watch et la première console portable grand public à accueillir des cartouches interchangeables. Afin d’en assurer les ventes et de limiter ses coûts de production, Nintendo fait le choix d’une technique limitée et d’une absence de couleur à l’écran, les graphismes apparaissant sur plusieurs nuances de vert et sans rétroéclairage. Arrivée en pleine hégémonie de la NES, elle est d’une puissance similaire et obtient plusieurs portages de sa ludothèque.

Le 21 avril 1989, la Game Boy arrive au Japon avec un line-up sobre mais efficace porté par Super Mario Land, le plombier quittant le Royaume Champignon pour Sarasaland, contrée dont les niveaux sont inspirés de l’Égypte antique, du Triangle des Bermudes, de l’Île de Pâques et de la Chine antique. Il doit y secourir la princesse Daisy du maléfique Tatanga, cette dernière devenant un personnage jouable récurrent depuis Mario Tennis sur Nintendo 64. On y trouve aussi le casse-briques Alleyway, un portage du jeu NES Baseball et le jeu de mahjong Yakuman. Peu après arrivent un portage de Tennis, une nouvelle version du jeu de mahjong solitaire Shanghai ainsi que l’emblématique Tetris, puzzle-game devenant rapidement le jeu le plus vendu de la machine et premier jeu à exploiter le câble link permettant de jouer à deux.

Le 31 juillet 1989, la Game Boy paraît en Amérique du Nord avec un line-up composé de Super Mario Land, Tetris, Alleyway, Baseball et Tennis. Le reste de l’année voit arriver d’autres puzzle-games comme le sympathique Boxxle, Kwirk, QBillion ainsi que Crazy Castle, qui s’exporte au Japon avec la licence Mickey Mouse avant d’arriver en Amérique du Nord avec la licence Bugs Bunny, Roger Rabbit faisant l’objet d’un tout autre jeu en 1991. Outre le labyrinthique Boomer’s Adventure in ASMIK World et le jeu de flipper Pinball Revenge of the Gator, on trouve le jeu de course Motocross Maniacs, la simulation de bataille navale Battleship, les jeux de sport Golf et Malibu Beach Volleyball, le jeu de plates-formes réflexion Hyper Lode Runner et le très perfectible Castlevania The Adventure, premier des trois épisodes de la saga parus sur Game Boy.

Si la machine commence à se parer de jeux de combat comme l’adaptation du manga Ken le Survivant Fist of the North Star 10 Big Brawls for the King of Universe et Master Karateka, qui adapte quant à lui le grand classique de Jordan Mechner, elle trouve aussi ses premiers RPG avec The Sword of Hope et Makai Toushi SaGa, premier d’une trilogie de Square adaptée en Amérique du Nord sous le nom de Final Fantasy Legend. Le 1er septembre 1989, la Game Boy voit sa première concurrente arriver avec la Lynx d’Atari, console bien plus puissante pourvue d’un rétroéclairage permettant de jouer à l’horizontale ou à la verticale et de modifier l’orientation d’affichage pour une prise en main adaptée aux gauchers. Une machine rapidement écartée du marché à cause d’erreurs marketing répétées et d’un nombre de jeux très limité.

 

1990, un décollage spectaculaire

image 1990 game boy

Une console qui enchaîne rapidement les classiques.

Avant même que la Game Boy ne foule le sol européen en 1990, la portable multiplie les jeux en tout genre avec des shoot’em up comme Solar Striker, Burai Fighter Deluxe, un portage de Space Invaders ainsi que Nemesis, dérivé de la saga Gradius. Du côté des jeux de sports, Soccer Mania s’impose comme le premier d’une longue lignée de jeux de football sur la machine, Battle Pingpong demeure un des rares représentants du tennis de table, King of the Zoo propose une variante du jeu de palet avec plusieurs boules à renvoyer à l’adversaire tandis que Skate or Die Bad’n Rad fait bien galérer les joueurs avec sa jouabilité hasardeuse. Les puzzle-game continuent de pulluler entre Quarth, Daedalian Opus et surtout Doctor Mario, jeu consistant à associer des pilules à des virus de même couleur pour les éliminer le plus vite possible. Certains jeux de réflexion comme Qix et Serpent proviennent de l’Arcade tandis que le jeu de creusement de galerie Boulder Dash est lui aussi adapté sur Game Boy. On trouve également le jeu de plates-formes réflexion Penguin Land, le jeu d’action réflexion Amazing Penguin et l’iconique Atomic Punk, épisode de Bomberman connu en Europe sous le nom Dynablaster.

Les jeux d’action se montrent eux-mêmes particulièrement variés avec le platformer Wizards & Warriors X The Fortress of Fear, Ninja Boy et sa vue aérienne, les portages Arcade de Paperboy et Double Dragon ou encore Gargoyle’s Quest, jeu d’action aventure dérivé de Ghosts’n Goblins ayant pour héros la gargouille Firebrand, ennemi du roi Arthur. Prête à tout pour conquérir un public international, la Game Boy se pare de jeux à licences populaires à la fin des années 80. Outre le labyrinthique Popeye et le platformer The Amazing Spider-Man, le Batman de Tim Burton obtient une adaptation très différente de l’itération NES dans laquelle le joueur se défend avec une arme à feu. La popularité des dessins animés engendre également le beat’em up Teenage Mutant Ninja Turtles Fall of the Foot Clan ainsi qu’un portage du DuckTales de la NES.

Le 28 septembre 1990, la Game Boy arrive enfin en Europe avec un line-up composé de Super Mario Land, Alleyway, Baseball, Tetris, Qix et Solar Striker. La fin de l’année 1990 est également marquée par l’arrivée d’une deuxième concurrente au Japon : la Game Gear de Sega, elle aussi bien plus puissante et pourvue d’un écran rétroéclairé, mais tellement énergivore que les six piles qu’elle requiert sont à changer toutes les deux ou trois heures de jeu. Le 21 novembre 1990, Nintendo surenchérit avec la très attendue Super Famicom, console de salon qui s’impose rapidement comme la meilleure référence des 16-bit grâce à une ludothèque hautement qualitative et au futur Super Game Boy, adaptateur permettant de jouer aux jeux Game Boy sur grand écran.

 

Des licences Nintendo très présentes

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Une ludothèque particulièrement solide.

Connu pour fortement soutenir ses consoles, Nintendo ne fait pas dans la demi-mesure avec la Game Boy en plaçant Super Mario Land comme porte-étendard de son line-up. Le plombier s’émancipe ensuite fortement dans Super Mario Land 2, qui enrichit le gameplay avec des mécaniques héritées de Super Mario Bros. 3 et Super Mario World en plus de donner le choix entre six séries de niveaux réparties sur la carte. Une aventure qui aboutit alors sur l’apparition de Wario, double maléfique de Mario que ce dernier doit battre pour récupérer son château avant que ce méchant éphémère ne devienne le héros de sa propre série de jeux. Parmi les meilleurs jeux de la machine se cache en effet Wario Land, qui va encore plus loin que ses prédécesseurs avec la possibilité de foncer vers l’avant, l’apparition de costumes inédits et des niveaux secrets menant à une seconde quête qui consiste à dénicher des trésors. Il est suivi par Wario Land II, plus linéaire mais toujours aussi plaisant. En plus du puzzle-game Doctor Mario, la mascotte de Nintendo apparaît aussi dans deux Mario’s Picross qui reprennent le principe des jeux de chiffres sur grille tandis que Yoshi commence à obtenir ses propres jeux avec les puzzle-games Mario & Yoshi et Yoshi’s Cookie.

De son côté, Donkey Kong effectue un retour fracassant en 1994 dans un tout nouveau titre qui sublime la formule du jeu d’arcade d’origine où Mario poursuit le primate dans de nombreux niveaux alliant brillamment plates-formes et réflexion. Ce dernier réapparaît ensuite dans la trilogie Donkey Kong Land, adaptation partielle des Donkey Kong Country qui parvient néanmoins à retranscrire les sensations des épisodes Super Nintendo avec de jolis remix musicaux et des graphismes détaillés. La Game Boy est également la plateforme de naissance de la saga Kirby, petite boule rose capable d’avaler ses ennemis et de voler en aspirant de l’air ayant fait ses premiers pas dans Kirby’s Dream Land. Rapidement populaire, cette nouvelle mascotte effectue son retour dans un Kirby’s Dream Land 2 où elle profite de sa capacité à absorber les pouvoirs de ses ennemis héritée de l’épisode NES Kirby’s Adventure. Très présente sur Game Boy, on la retrouve aussi dans le jeu de flipper Kirby’s Pinball Land, dans le casse-briques Kirby’s Block Ball et dans le puzzle-game Kirby’s Star Stacker.

Parmi les licences Nintendo les plus prestigieuses, The Legend of Zelda marque l’histoire de la machine avec un quatrième épisode intitulé Link’s Awakening, qui reprend de nombreux éléments de son prédécesseur A Link to the Past pour les réadapter dans une toute nouvelle aventure marquée par l’absence de Ganon et de Zelda. Un jeu historique sur le thème du rêve qui opte pour une exploration semi-linéaire tout en mettant un plus fort accent sur la résolution de puzzles entre chaque donjon. Tandis que Kid Icarus of Myths and Monsters fait suite au grand classique de la NES sorti en 1986, Metroid II Return of Samus remet en scène son héroïne sur la planète où se cache le nid des Métroïdes, qu’elle doit éliminer définitivement. Outre Game Boy Gallery et les deux premiers Game & Watch Gallery qui compilent plusieurs jeux issus des Game & Watch, les Tactical-RPG Game Boy Wars et Game Boy Wars Turbo succèdent à Famicom Wars. Nintendo innove aussi avec le tout premier Wave Race, prédécesseur des épisodes en 3D ayant participé au line-up de la Nintendo 64 et de la GameCube, mais surtout avec Pokémon, véritable phénomène du RPG en fin de vie de la console.

 

Des puzzle-games et jeux de labyrinthe à foison

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Des casse-têtes variés qui vous donenront du fil à retordre !

Particulièrement adapté à la Game Boy, le genre du puzzle-game se montre en effet très pratique pour de courtes sessions de jeu. Outre les multiples classiques du genre précités, on y trouve notamment et un Adventures of Lolo très complet différent de l’épisode NES ainsi que plusieurs épisodes de Tetris ayant chacun leurs spécificités comme Tetris 2, Tetris Blast, Tetris Attack et Tetris Plus. Alors que Mole Mania et Brain Drain permettent de varier les plaisirs vers les dernières années de la machine, les entraînants Bust-A-Move 2 et 3 sont à leur tour portés sur Game Boy.

Les portages de la saga ne s’arrêtent d’ailleurs pas là puisqu’on y trouve aussi Bubble Bobble et Bubble Bobble Part 2 aux côtés de plusieurs jeux de labyrinthe comme Boomer’s Adventure in ASMIK World et Boulder Dash. Les Bomberman sont quant à eux au nombre de cinq avec Atomic Punk (connu en Europe sous le nom de Dynablaster), Bomberman GB (appelé Wario Blast en Occident), Bomberman GB 2 (équivalent de Bomberman GB tout court en Occident), Bomberman GB 3 et le rafraîchissant Pocket Bomberman, qui se démarque largement des autres avec ses niveaux façon jeu de plates-formes en vue de côté.

 

Des jeux de sport et de course divers et variés

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Des expériences en tout genre !

Présents depuis le début de l’histoire du jeu vidéo, les jeux de sport ne pouvaient faire l’impasse de la Game Boy. Outre les jeux déjà cités et un football omniprésent avec des titres comme Nintendo World Cup et FIFA International Soccer, la saga Kunio-Kun s’en fait une spécialité en plus de ses beat’em up historiques avec Downtown Nekketsu Koko Dodgeball Bu, Nekketsu Beach Volley da yo Kunio-Kun, les épreuves multiples de Downtown Nekketsu Koshinkyoku ainsi que Bikkuri Nekketsu Shinkiroku, qui vient adapter les jeux olympiques aux côtés de Track & Field.

Les jeux de course se montrent très présents avec des classiques comme F-1 Race, Street Racer et V-Rally, ainsi que les jeux de moto Racing Damashii et Motocross Maniacs. Si Nigel Mansell’s World Championship Racing, Race Drivin’ et Jeep Jamboree Off Road Adventure optent pour une vue à la première personne, d’autres se jouent en vue aérienne : c’est notamment le cas de Super Off Road, Dirty Racing, Super Pro-Am, Wave Race et les deux Micro Machines. De son côté, Power Racer propose une variante de Pac-Man dans niveaux où le joueur doit ramasser tous les items à l’écran en évitant une autre voiture.

 

Des jeux d’aventure iconiques sur Game Boy

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De longues heures de combat et d’exploration !

Bien qu’étant une console portable à la puissance très limitée, la Game Boy a su se parer de nombreux jeux d’aventure faisant partie des plus prestigieux de sa ludothèque. Parmi les Action-RPG se trouve Mystic Quest, derrière lequel se cache le tout premier épisode de la saga Seiken Densetsu, prédécesseur de Secret of Mana dans lequel le héros doit contrecarrer les plans du maléfique Roi Noir en parcourant un univers fantastique où repose la légendaire épée sacrée. S’il est renommé Final Fantasy Adventure à des fins commerciales en Amérique du Nord, la trilogie des SaGa se retrouve quant à elle appelée Final Fantasy Legend sur le même territoire.

En plus du diptyque The Sword of Hope en vue à la première personne et des Dragon Ball Z Goku Hishouden et Goku Gekitouden, la vie de la Game Boy est fortement marquée par l’arrivée de Pokémon, franchise qui relance la machine en 1996 via un périple proposant de capturer jusqu’à cent cinquante créatures afin de les faire combattre dans des arènes pour devenir champion. Commercialisé au Japon sous des versions Rouge et Vert contenant chacune leurs Pokémon exclusifs, le jeu arrive fin 1998 en Amérique du Nord puis encore un an plus tard en Europe dans des éditions Rouge et Bleu avant que la version Jaune ne vienne remettre l’emblématique Pikachu sur le devant de la scène.

Outre The Legend of Zelda Link’s Awakening qui s’impose comme porte-étendard du genre, l’action aventure est également représentée par les deux Rolan’s Curse, la première incursion de Goemon sur console portable sous le nom de Ganbare Goemon Sarawareta Ebisumaru, son successeur Mystical Ninja Starring Goemon qui arrive peu après l’épisode Nintendo 64, Harvest Moon GB et l’étonnant James Bond 007. D’autres font le choix de l’action aventure en vue de côté, comme le redoutable Gargoyle’s Quest et le portage de The Battle of Olympus.

 

Une omniprésence de jeux de plates-formes

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De nombreux titres de qualité malgré une surreprésentation du genre.

Genre phare des années 90, le jeu de plates-formes est tout d’abord inauguré sur Game Boy par Super Mario Land et ses suites, mais de nombreux éditeurs en ont profité pour adapter leurs sagas phares. C’est notamment le cas de Konami avec Castlevania The Adventure et Castlevania Belmont’s Revenge, qui proposent d’incarner Christopher Belmont un siècle après les aventures de Trevor dans Castlevania Dracula’s Curse. En plus du sympathique Castlevania Legends sorti en fin de vie de la machine, Kid Dracula effectue son retour dans un deuxième jeu bien meilleur que l’épisode NES. D’autres licences y développent aussi leurs jeux exclusifs : on trouve ainsi Ninja Gaiden Shadow, Wizards & Warriors X The Fortress of Fear, A Boy and His Blob The Rescue of Princess Blobette et Sneaky Snakes, successeur de Snake Rattle’n Run.

Outre Dragon’s Lair The Legend qui se veut être un reskin du jeu ZX Spectrum Roller Coaster, la Game Boy comporte des versions 8-bit plus ou moins réussies de jeux sortis sur consoles 16-bit. C’est notamment le cas de Cool Spot, Earthworm Jim, Mr Nutz, Prehistorik Man, Joe & Mac, BC Kid, Prince of Persia et même Turok Battle of the Bionosaurs, déclinaison du FPS iconique de la Nintendo 64. Comme la plupart des machines de l’époque, la portable de Nintendo a aussi accueilli de très nombreux jeux à licence (traités dans l’avant-dernière partie du dossier), qu’il s’agisse de jeux issus de bandes dessinées comme Les Schtroumpfs, de mangas comme Dragon Ball Z Goku Hishouden, de comics comme Superman, de cartoons comme Tiny Toon Adventures Babs’ Big Break ou de films comme Cliffhanger Traque au Sommet.

 

Des jeux de shoot de tout style

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Des licences connues pour le plus grand bonheur des fans !

En plus des jeux d’action plates-formes, la Game Boy regorge de jeux de shoot à commencer par Mega Man Dr Wily’s Revenge, épisode inédit reprenant plusieurs éléments de game design des épisodes NES et complété par pas moins de quatre suites. La saga Contra fait elle aussi une incursion sur la portable avec le sympathique Operation C et un Contra The Alien Wars qui adapte très correctement une partie de l’épisode Super Nintendo. On trouve aussi le run’n gun Turrican et le jeu de tank Trax.

Encore plus nombreux, les shoot’em up sont en bonne partie des adaptations de classiques déjà sortis, qu’il s’agisse de Space Invaders, Nemesis, R-Type, Parodius, Burai Fighter Deluxe, Choplifter II et III. On peut également citer Solar Striker, le lancer de shurikens de Mercenary Force ainsi que Sagaia, portage de Darius II. Quelques jeux à licence se sont aussi essayés au genre : c’est par exemple le cas de TaleSpin, Darkwing Duck, Lucky Luke, À la Poursuite d’Octobre Rouge ou encore RoboCop, qui se démarque fortement de l’adaptation NES.

 

Une ribambelle de jeux de combat Game Boy

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Des adaptations inégales qui témoignent toutefois de la grande popularité du genre !

Largement popularisé par Capcom en 1991, le genre du versus fighting s’est décliné en de nombreuses franchises qui se retrouvent sur la plupart des consoles de l’époque. La Game Boy ne fait pas exception et adapte plusieurs classiques pour un résultat pas toujours convaincant du fait des limites techniques et du très petit nombre de boutons disponibles. On trouve ainsi plusieurs grands noms comme Street Fighter II, les trois premiers Mortal Kombat et Killer Instinct avec un nombre de personnages au rabais et une jouabilité bien en deçà des versions plus proches de l’arcade.

Outre les anecdotiques portages de Pit Fighter, Shaq Fu et Primal Rage, certains jeux s’en sortent de manière bien plus ingénieuse, qu’il s’agisse de Samurai Shodown, World Heroes 2 Jet, Battle Arena Toshinden, The King of Fighters ’95 et The King of Fighters Heat of Battle, équivalent 8-bit de The King of Fighters ’96. Ces derniers sont accompagnés par les exclusivités japonaises Master Karateka, Fatal Fury II, Real Bout Fatal Fury Special et Samurai Shodown III.

Finalement, les jeux de combat exclusifs à la Game Boy sont assez peu nombreux et à l’exception du sympathique Raging Fighter, essentiellement réservés au marché japonais. On peut alors retenir Super Chinese Fighter GB, Battle Crusher, le Gekitou Power Modeler de Capcom et les deux SD Hiryu no Ken Gaiden.

 

Des beat’em up qui ne font pas dans la dentelle

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Mille et une façons de distribuer des tatanes.

En pleine expansion à la fin des années 80, le beat’em up profite également du succès de la Game Boy avec des adaptations de licences phares qui ne se contentent pas toujours de réaliser de simples portages. Tandis que Kung Fu Master devient un tout autre jeu en quatre niveaux très agréables, le premier Double Dragon profite d’un game design légèrement différent là où derrière Double Dragon II se cache en réalité Nekketsu Kouha Kunio-Kun Bangai Rantouhen, de la saga des mêmes développeurs. Si Special Kunio-Kun’s Historical Period Drama vient compléter la liste des bons beat’em up de la machine, l’adaptation de Double Dragon III s’avère assez catastrophique malgré la présence de Chuck Norris sur la jaquette. Outre le portage du cross-over Battletoads & Double Dragon, la saga de Rareware obtient un épisode exclusif sobrement appelé Battletoads tandis que le premier jeu de la franchise est adapté sous le nom Battletoads in Ragnarok’s World.

Du côté des jeux à licence, le genre est notamment représenté par trois jeux mettant en scène les Tortues Ninja. Si Teenage Mutant Hero Turtles Fall of the Foot Clan et Teenage Mutant Hero Turtles II Back from the Sewers s’avèrent être de bons beat’em up avec un axe horizontal sans profondeur de champ, Teenage Mutant Hero Turtles III Radical Rescue lorgne davantage du côté du jeu d’action plates-formes dans une large zone non linéaire. On trouve également des jeux adaptés des consoles 16-bit comme les sympathiques Power Rangers et Power Rangers The Movie, ou une adaptation peu soignée du déjà très perfectible Batman Forever.

 

Des jeux à licence incontournables sur Game Boy

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Une variété de propositions assez incroyable pour le support.

Très courantes dans les années 90, les adaptations de licences en tout genre se montrent particulièrement nombreuses sur Game Boy. Un des meilleurs exemples reste les jeux tirés de bandes dessinés franco-belges développés par Infogrames, souvent sortis après leurs versions 16-bit mais adaptés au support avec grand soin. On trouve ainsi Tintin au Tibet, Tintin Le Temple du Soleil, Les Schtroumpfs, Les Schtroumpfs Autour du Monde, Astérix et Spirou dans des itérations bien plus abordables que sur Super Nintendo. Si Lucky Luke reste toujours aussi aisé, Astérix & Obélix régresse à cause d’un manque de plates-formes qui le rend bien plus monotone. La Game Boy obtient même un jeu exclusif durant ses dernières années avec Le Cauchemar des Schtroumpfs, dans lequel le Schtroumpf costaud doit délivrer six de ses camarades d’un sortilège lancé par Gargamel en parcourant leurs maisons ensorcelées.

Incontournables à cette époque, les jeux Disney sont également de la partie mais dans des versions à l’intérêt limité. Qu’il s’agisse de Pinocchio, Le Livre de la Jungle, Aladdin, Le Roi Lion, Pocahontas ou Toy Story, tous ont été portés sans totalement tenir compte des limites de la console avec une jouabilité et une lisibilité largement perfectibles. De son côté, Capcom s’en sort beaucoup mieux avec des portages de qualité au level design légèrement différent pour les deux DuckTales, TaleSpin, Darkwing Duck et La Petite Sirène. La longévité de la Game Boy lui a également permis d’accueillir un portage américain de Maui Mallard in Cold Shadow, un Bossu de Notre-Dame qui se contente de compiler des mini-jeux ainsi que des versions en deux dimensions pour Hercule et Mulan.

Parmi les jeux à licence se trouvent aussi des titres issus de cartoons à la qualité variable. En plus de Crazy Castle, on peut notamment retenir Daffy Duck Marvin Mission, Les Animaniacs, Taz-Mania, Speedy Gonzales ainsi que trois adaptations des Tiny Toons : Tiny Toon Adventures Babs’ Big Break, Tiny Toon Adventures 2 Montana’s Movie Madness et Tiny Toon Adventures Wacky Sports. Les adaptations de mangas et super sentai sont également de la partie avec les déjà nommés Fist of the North Star 10, Dragon Ball Z Goku Hishouden et Gekitouden, Power Rangers et Power Rangers The Movie, mais aussi deux jeux d’action plates-formes Sailor Moon et trois Ranma ½ de genres différents. Outre les trois Tortues Ninja parmi les jeux issus de comics, Popeye se pare d’une suite dans la droite lignée de Super Mario Land tandis que chacun des super-héros emblématiques obtient son propre jeu avec The Amazing Spider-Man, un Superman sorti en fin de vie de la machine ainsi qu’un Batman Return of the Joker différent de la version NES accompagné de Batman The Animated Series, directement adapté de la série animée de 1992.

Tout aussi envahissantes dans les années 90, les adaptations de films sont elles aussi très présentes sur Game Boy, à commencer par l’adaptation du Batman de Tim Burton et un Batman Forever de piètre qualité. Les éditeurs s’en donnent alors à cœur joie avec des itérations de blockbusters comme L’Arme Fatale, Qui veut la Peau de Roger Rabbit, Darkman, Ghostbusters II, True Lies, Terminator 2, Dracula, Wayne’s World, Alien 3 ou encore Casper. D’autres dessins animés obtiennent aussi leur propre adaptation, comme la série animée Beetlejuice et The Pagemaster, adaptation de Richard au Pays des Livres Magiques.

 

Une seconde vie inattendue

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Une ludothèque qui n’en finit plus d’étonner !

Alors que les ventes en baisse et les capacités vieillissantes de la Game Boy semblent annoncer sa fin de vie près de sept ans après sa sortie, elle connaît un prolongement soudain le 27 février 1996 avec l’arrivée de Pokémon, qui exploite ingénieusement ses capacités pour offrir une expérience de jeu portable optimale sur la durée. La pérennité de la console étant alors assurée pour encore quelques temps, un nouveau modèle sort le 21 juin 1996 avec la Game Boy Pocket, qui réduit la taille et la consommation de la machine en plus de proposer un écran au rendu noir et blanc bien plus net.

Un certain nombre de jeux continuent alors de sortir cette même année : on peut retenir les jeux de combat Battle Arena Toshinden, The King of Fighters ’95, Samurai Shodown III et Super Chinese Fighter GB, les puzzle-games Mole Mania, Picross 2, Tetris Attack, Tetris Plus et Pocket Puyo Puyo 2, le jeu de course Street Racer ou encore Donkey Kong Land 2. La Game Boy en profite même pour accueillir les compilations Namco Gallery Vol. 1 (Galaga, Mappy, Battle City et le jeu de golf Namco Classic), Namco Gallery Vol. 2 (Galaxian, Dig Dug, The Tower of Druaga and le jeu de baseball Famista 4) et Bomberman Collection, qui regroupe Bomber Boy, Bomberman GB et Bomberman GB 2 juste avant la sortie de Bomberman GB 3. Du côté des exclusivités occidentales, on peut retenir les disneys Pocahontas, Toy Story et Pinocchio, ainsi que les adaptations de films Cutthroat Island, Casper et Dragonheart.

En 1997, Nintendo continue d’exploiter la machine avec Kirby’s Star Stacker, Game Boy Wars Turbo et les deux premiers Game & Watch Gallery. Les compilations se multiplient alors avec Mortal Kombat I & II, Namco Gallery Vol. 3 (Sky Kid, The Tower of Babel, Family Tennis et le jeu de Mahjong Jantaku Boy), Konami GB Collection Vol. 1 (Gradius, Castlevania The Adventure, The Spirit of F-1 et Operation C) et Konami GB Collection Vol. 2 (Pop’n TwinBee, Mystical Ninja Starring Goemon, Motocross Maniacs et Loco-Motion). En plus des classiques The King of Fighters Heat of Battle, Castlevania Legends, Turok Battle of the Bionosaurs, Pocket Bomberman et Harvest Moon GB, l’Occident se pare du Cauchemar des Schtroumpfs, des disneys Le Bossu de Notre-Dame et Hercule, des adaptations de Superman et Jurassic Park II ainsi que de Donkey Kong Land III, qui reste inédit au Japon pendant plus de deux ans.

Le 21 février 1998 voit l’arrivée de la Game Boy Camera et de la Game Boy Printer. Si le premier accessoire permet de stocker des photos issues de certains jeux et de se filmer sous une résolution très réduite, le second donne la possibilité de les imprimer en petit format. Le 14 avril 1998, la Game Boy Light paraît exclusivement au Japon pour enfin permettre de jouer avec un écran rétroéclairé. Les derniers jeux intéressants sortent alors sur la machine avec Bust-A-Move 2, Brain Drain, International Superstar Soccer, et Pokémon Jaune ainsi que les compilations Konami GB Collection Vol. 3 (Nemesis II, Castlevania II Belmont’s Revenge, Yie Ar Kung-Fu et Antarctic Adventure) et Konami GB Collection Vol. 4 (Parodius, Quarth, Track & Field et Frogger). La Game Boy continue également de vivre en Occident avec des jeux comme Wario Land II, Super Breakout, Bust-A-Move 3, Montezuma’s Return, James Bond 007, Reservoir Rats, les disneys Mulan et Maui Mallard in Cold Shadow ainsi que V-Rally et Oddworld Adventures, dérivés de la PlayStation.

Le 21 octobre 1998, Nintendo passe enfin à la cinquième génération du côté des consoles portables avec la Game Boy Color, une semaine avant la Neo-Geo Pocket de SNK et quelques mois avant la WonderSwan de Bandai. Tandis que Pokémon Jaune constitue le tout dernier jeu sorti en Occident, le 19 octobre 1999 en Amérique du Nord et 16 juin 2000 en Europe, la Game Boy continue de fonctionner grâce à sa compatibilité avec une bonne partie des cartouches Game Boy Color, reconnaissables à leur couleur noire. Au Japon, des jeux de la franchise Shikakui Atama O Maruku Suru continuent de paraître jusqu’au 31 mars 2001, soit un mois après la sortie de la Game Boy Advance. Avec sa durée de vie hors du commun et ses nombreux jeux emblématiques, la Game Boy reste une des consoles les plus iconiques des années 90 et une des meilleures portables de toute l’histoire du jeu vidéo !

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