- GrimGrimoire OnceMore, Trails Into Reverie, Monster Menu, Raiden III x Mikado Maniax, Disgaea 7...
- Disponible sur : Divers
- Développé par : Nippon Ichi Software, Vanillaware, Nihon Falcom, Furyu, MOSS, Granzella
- Edité par : NIS America
- Genre : J-RPG, Shoot'em up
NIS America encore au centre de mes attentes en 2023
Voilà quelques jours, j’ai eu l’occasion de poser les yeux et les mains sur le line-up d’un de mes éditeurs favoris : NIS America. Ah, mon « NIS », que vous connaissez peut-être aussi sous le petit nom de Nippon Ichi Software quand ils développent leurs propres jeux, principalement l’énorme série des Disgaea. Sans eux, et leur excellent distributeur Plaion qu’on ne remerciera jamais assez pour toutes ces belles éditions physiques, c’est toute une aile du jeu vidéo qui se verrait déplumée. Beaucoup de mes coups de cœur de ces dix dernières années viennent de chez eux, et ce même si l’on peut considérer leurs sorties comme destinées à une niche de joueurs bien précise. Une confidentialité qui, entre nous, protège aussi la qualité des œuvres, et leur assure une audace et une liberté de ton indéniable. Et à la vue du line-up , ce n’est heureusement pas prêt de changer !
GrimGrimoire OnceMore (PS5, PS4, Switch – 7 avril 2023)
Si l’intégralité du line-up n’était pas jouable, j’ai tout de même pu poser les mimines sur quelques titres. Et notamment sur l’un des plus attendus : GrimGrimoire OnceMore. Quoi, vous n’avez jamais entendu parler de ce jeu ? Pas si étonnant car, à l’époque de sa première sortie européenne, en 2007, il fut quelque peu sous-coté par la presse. Surtout, il fut disponible uniquement sur PS2 alors que les PS3 et Xbox 360 attiraient toute l’attention avec Bioshock et Mass Effect. Et pourtant, l’expérience proposée par GrimGrimoire était historiquement importante, il s’agissait de la première production (en terme de parution, Odin Sphere était terminé avant mais est sorti après, c’est à préciser) d’un studio depuis devenu culte : Vanillaware. Ah, là ça parle un peu plus, avec des énormes hits comme 13 Sentinels ou Dragon’s Crown. Du coup, j’ai sûrement un peu attiré votre attention.
GrimGrimoire OnceMore est un jeu de stratégie en temps réel, sur un plan 2D. De quoi déjà surprendre, et ce n’est pas terminé car, et c’est un clin d’œil à tous les fans de STR : il s’agit d’une très, très bonne itération destinée aux consoles. Comprendre par là qu’on ne va pas se perdre dans une ergonomie douteuse destinée au pad : avec tant d’années d’expérience, Vanillaware maitrise celui-ci jusqu’au bout des doigts et rend l’expérience désormais hyper agréable à prendre en mains. C’est là tout l’intérêt de ce grand retour, qui est à considérer comme bien plus qu’un simple portage ou remaster. Toutes les commandes sont intuitives, et particulièrement la sélection des unités, autrefois laborieuse. L’utilisation de la croix directionnelle, pour changer de type d’unité, est si bonne que j’espère revoir l’idée dans tous les jeux de stratégie sur console. L’UI (acronyme de User Interface) a aussi été totalement repensée, simplifiée.
On est donc toujours sur un plan 2D, avec une perspective de côté et non en top down comme dans un Warcraft. L’expérience est clairement généreuse, les nouveaux venus pourront être un peu dépassés dans les premiers moments. Ce malgré un tutoriel assez long et bien écrit, justifié par le scénario, présentant la plupart des mécaniques avec soin. On découvre alors que GrimGrimoire OnceMore propose un peu de Tower defense par ici, un peu de RPG par là avec la présence d’un skill tree particulièrement fourni. Tout, du game design au scénario, sera abordé dans mon prochain test, simplement sachez que la fantasy du récit est aussi particulièrement charmante, bien aidée par la direction artistique toujours aussi merveilleuse, sorte de signature du studio. Par contre, les sous-titres ne seront disponibles qu’en anglais, et c’est bien dommage.
MAJ : retrouvez aussi notre test du jeu.
Monster Menu : The Scavenger’s Cookbook (PS5, PS4, Switch – 26 mai 2023)
J’ai beau être très fan du travail de Vanillaware, mon gros coup de cœur de la présentation reste ce Monster Menu. Un peu sorti de nulle part, ce jeu signé par Nippon Ichi Software promet un mélange des genres tout simplement délicieux. On retrouve un peu la tonalité d’un Disgaea, même si je ne peux pas affirmer qu’il s’agit de la même équipe au sein du studio, mais on en reconnaît l’humour et la direction artistique. On se retrouve aux commandes d’un avatar que le joueur doit personnaliser : le sexe, l’apparence, la voix, et surtout la classe. De quoi bien s’approprier l’affamé qui nous tiendra compagnie pendant de nombreuses, très nombreuses heures.
Monster Menu est un mélange de Donjon-RPG, S-RPG, Roguelite, jeu de survie, et ça fonctionne à plein régime. Les amateurs de Mystery Dungeon, ce genre typiquement japonais inventé par Chunsoft, y trouveront leur compte. J’en suis, donc je sais de quoi je parle ! On retrouve bien ce besoin viscéral d’atteindre le prochain étage, mais aussi cette volonté de progresser par l’expérience. Cependant, Nippon Ichi Software joue les Gordon Ramsay et ajoute de la finesse dans la recette : il sera nécessaire de manger notamment pour faire évoluer les statistiques, et pour ce faire notre avatar (qui sera bientôt rejoint par d’autres personnages formant une équipe) va expérimenter avec des ingrédients comme de la viande récupéré en tuant des monstres. Les combats, simples et plaisants, prennent alors un tout autre intérêt, ainsi que l’exploration. L’une de mes plus grosses attentes de l’année, carrément !
MAJ : retrouvez le test du soft.
The Legend of Heroes : Trails to Azure (PS4, Switch – 17 mars 2023)
L’année 2023 est puissante chez Nihon Falcom, et particulièrement pour les fans de l’univers The Legend of Heroes. Après The Legend of Heroes : Trails From Zero, c’est Trails to Azure qui se fait disponible depuis quelques jours. Mon test va sortir sous peu (MAJ : il est en ligne), je suis en cours de partie et celle-ci s’avère bien longue : déjà plus d’une vingtaine d’heures et l’histoire ne fait que s’élargir. Toujours est-il qu’il s’agit de la suite du titre précédemment cité, l’on retrouve donc notre bon vieux Lloyd Bannings et sa Section de Soutien Spécial. Alors que la ville de Crossbell connait une période plus paisible, des tensions avec des mafias locales et une guerre se dessinant viennent semer le trouble chez les habitants. Et tout cela n’est que le début d’une aventure dont j’apprécie actuellement l’escalade des événements. Ceux-ci, il faut bien le souligner, ne seront que plus importants pour qui est familier de cette énorme saga, tant on retrouve même des faits trouvant écho notamment dans les Trails of Cold Steel.
Clairement, Trails to Azure, tout comme le reste de la licence, s’adresse à ses fans. Qui veut en rejoindre le wagon aura raison : il s’agit d’une des meilleure licences J-RPG, très sous-cotée en Europe malgré une fanbase impressionnante aux États-Unis. L’univers, d’une richesse jouissive, ne pourra cependant être abordé que par des anglophones car, à part Trails of Cold Steel III, aucun opus n’est traduit autrement qu’en anglais. La profondeur du gameplay est aussi impressionnante, surtout que le jeu ici essayé est un portage d’un soft PSP. On en parlera plus longuement dans le test, mais les nouvelles mécaniques comme le Burst viennent encore ajouter du bon sel aux combats. La technique est certes désuète (le titre d’origine étant paru en 2011, ce n’est pas étonnant), l’immersion fonctionne du tonnerre. Et je suis entrain d’apprécier grandement des petites folies comme la personnalisation de la voiture. Aller, j’y retourne.
MAJ : notre test est en ligne.
Raiden III x MIKADO MANIAX (PS5, PS4, Xbox Series, One, Switch – 9 juin 2023)
Après la sortie de Raiden IV x MIKADO Remix, NIS America et MOSS ne pouvaient pas s’arrêter en si bon chemin. Alors que le cinquième opus est déjà disponible sur nos bécanes actuelles, le duo fait encore usage de sa machine à remonter le temps, direction 2005 et la sortie de Raiden III en arcade. Depuis, le soft a connu l’honneur tout relatif d’une sortie sur PlayStation 2 (en 2006 par chez nous), alors même que cette console était connu pour ses difficultés à faire tourner correctement les shmups. Mais bon, l’intention était louable, et j’ai fait partie de ces joueurs ayant découvert la licence à cette occasion. Le principe est évidemment toujours le même : un shoot’em up à la verticale, avec un gros focus sur les power-up et un côté quasi-bullet hell.
L’histoire de Raiden III x MIKADO MANIAX reste basique au possible, s’inscrivant dans une science-fiction où la Terre est menacée par une invasion extraterrestre. C’est fun, sous-titré dans un anglais très abordable, jamais intrusif, parfait. Les mécaniques restent globalement les mêmes que celles des épisodes précédents, mais on remarquera un accent mis sur le scoring, avec un multiplicateur plus efficace quand on détruit rapidement un ennemi. La dimension compétitive est d’ailleurs importante, avec un World Ranking et la possibilité de voir des replays d’autres joueurs. Enfin, on peut aussi manier deux vaisseaux à la fois, ce qui ajoute encore du fracas à un écran déjà bien chargé. Mais la raison de cette sortie, pour les fans du moins, est surtout accentuée par la présence d’une bande originale remixée, et l’on connait l’importance de la musique dans les shmups.
Disgaea 7 : Vows of the Virtueless (PS5, PS4, Switch – Automne 2023)
Même si le jeu n’était pas réellement jouable car proposé en japonais dans le texte, NIS America ne pouvait décemment pas passer sous silence le très attendu Disgaea 7 : Vows of the Virtueless. Après un sixième opus de bonne facture mais étrangement un peu malmené par certains fans, on sent que Nippon Ichi Software vise à revenir vers la base en terme de contenu. Disgaea 6 fut décrié pour sa simplification du concept, sans doute poussée par l’exclusivité temporaire sur Nintendo Switch. Que les amoureux des Prinnies se rassurent, l’éditeur et développeur a pris en compte ce fait et l’on devrait ainsi retrouver les mécaniques dans tout ce qu’elles ont de plus chronophages.
Disgaea 7 va aussi apporter quelques nouveautés appétissantes. J’ai pu voir les effets dévastateurs de ce qui sera sûrement la grande attraction de cet épisode : la Gigantification. Elle donne évidemment aux personnages un aspect titanesque, et inflige surtout des dégâts over the top. Oui, ça ressemble un peu au Gigamax de Pokémon, mais en plus logique avec l’univers, et surtout avec un twist qui change tout. En effet, le pouvoir a une faille : s’il est lancé, les ennemis aussi changeront de taille ! Les développeurs ajoutent encore d’autres features que j’attends avec impatience. Le mode Infernal, lié à une nouvelle jauge, renforce les statistiques et déploie de nouvelles capacités. Les objets pourront désormais eux aussi se réincarner, comme les personnages, et donc devenir plus puissants. Les combats automatiques reviennent, mais mieux organisés. De nouvelles classes font leur apparition, mais je n’ai pas vraiment pu m’y essayer. Enfin, pour la première fois la série propose des combats en ligne, et classés s’il vous plait. Le résultat a l’air hyper riche, surtout que le scénario (entièrement sous-titré en français quand le soft sortira) promet une ambiance nippone très féodal. Miam miam.
Et le reste !
D’autres jeux faisaient partie de ce tour d’horizon des sorties de NIS America, mais uniquement sur slide. Le très mémorable Ys IX : Monstrum Nox va débarquer sur PlayStation 5 avec, je l’espère, plus d’intérêt que pour le portage du génial Ys VIII : Lacrimosa of Dana. Idem pour The Caligula Overdose, ce J-RPG en milieu scolaire le mérite.
Pas mal de sorties occidentales pour des jeux jusqu’ici uniquement disponibles au Japon sont aussi à prévoir. En premier lieu, ce sont les fans de The Legend of Heroes qui vont atteindre le nirvana avec Trails Into Reverie et ce qui restera sûrement comme l’épisode le plus à part dans la licence, l’excellent The Legend of Nayuta, A-RPG aussi frénétique qu’un épisode d’Ys ! Aussi, j’attends avec impatience d’enfin mettre la main sur R-Type Tactics I.II Cosmos qui, comme son nom l’indique, propulse la licence culte dans un genre purement stratégique. Toujours dans les pures découvertes, Rhapsody : Marl Kingdom Chronicles rassemblera les deux suites de Rhapsody : A Musical Adventure, J-RPG original car très musical, présent dans la compilation Prinny Presents NIS Classics Volume 3.
Pour terminer, la fin d’année verra le retour du studio aux affaires avec Crymachina, un Action-RPG que NIS America destine tout autant aux fans de Ys que de NieR Automata. Il n’en fallait pas plus pour me mettre le feu.
Conclusion
La suite de l’année 2023 de NIS America sera chargée de très jolies sorties, à n’en pas douter ! Les fans de The Legend of Heroes vont se régaler avec pas moins de trois portages de jeux jusqu’ici inédits sous nos latitudes. Mais surtout, ce sont les amateurs de J-RPG qui ne peuvent que se lécher les babines : Disgaea 7 promet un attendu retour aux sources, tandis que Monster Menu sera certainement l’un de mes coups de cœur de l’année. Un millésime tout ce qu’il y a de plus prometteur, donc.
16 Comments