- Jeu.x abordé.s : Luigi's Mansion, The Legend of Zelda The Wind Waker, Resident Evil Rebrith
- Développeur.s : Nintendo, Capcom, Retro Studios
- Editeur.s : Nintendo, Namco, Square Enix
Aujourd’hui, la GameCube a vingt ans !
Dossier spécial qui traite de la GameCube, illustre machine de Nintendo qui a fait face à la première Xbox de Microsoft et à la PlayStation 2 de Sony. Malgré une concurrence très rude et des ventes en deçà de ses consœurs, la console cubique a fortement marqué les années 2000 grâce à une ludothèque de grande qualité et un lien tout particulier avec la Game Boy Advance.
Date de sortie : 14 septembre 2001 (Japon), 18 novembre 2001 (Amérique du Nord), 3 mai 2002 (Europe)
Fabricant : Nintendo
Génération de console : Sixième
Nationalité : Japonaise
Unités vendues : 21,75 millions
Fin de production : 30 novembre 2007
Meilleur vente : Super Smash Bros. Melee (7,07 millions)
Des débuts encourageants
Nous célébrons aujourd’hui les 20 ans de la GameCube, sortie tardivement au Japon face à une PlayStation 2 déjà bien installée depuis un an et demi, et seulement deux mois avant l’arrivée de Microsoft sur le marché des consoles de salon. Bien décidé à surpasser Sony, Nintendo mise une nouvelle fois sur la puissance graphique pour un rendu de meilleure qualité grâce à un partenariat avec IBM et ATI. Le support cartouche de la Nintendo 64 est abandonné au profit d’un CD au format huit centimètres, réduisant la taille des données mais aussi les temps de chargement. Hormis une édition spéciale développée par Panasonic pour le marché japonais, la GameCube ne peut pas lire les DVD, se concentrant uniquement sur les jeux contrairement à ses concurrentes. La possibilité de jouer en ligne est aussi arrivée sur le tard avec les Phantasy Star Online comme seuls titres jouables. Successeur du Super Game Boy de la Super Nintendo, le Game Boy Player rend la console compatible avec l’intégralité des ludothèques Game Boy, Game Boy Color et Game Boy Advance.
Le 14 septembre 2001, la GameCube est disponible au Japon pour la somme de 25 000 yens. Fidèle à lui-même, Nintendo propose un line-up sobre mais pourvu de titres de réelle qualité. Ce n’est cependant pas Mario qui est à l’affiche, mais son jeune frère peureux avec Luigi’s Mansion, nouvelle franchise dans laquelle il joue les chasseurs de fantômes au sein d’un manoir sombre dans une ambiance pouvant rappeler celle d’un survival horror. Pour l’accompagner, Wave Race Blue Storm se veut plus exigeant que son aîné avec la prise en compte des dégâts des véhicules et une météo qui influe fortement sur la course. Issu de l’arcade, Super Monkey Ball consiste quant à lui à faire rouler une boule maniée par un singe dans divers parcours en esquivant les obstacles. Peu avant la sortie américaine, une nouvelle licence débarque le 26 octobre 2001 avec Pikmin, jeu de stratégie en temps réel dans lequel un petit astronaute, Olimar, doit gérer l’action et le déplacement d’unités de créatures afin de récupérer les pièces de son vaisseau dispersées sur la planète. Suite à des ventes satisfaisantes, un deuxième épisode paraît en 2004.
2001, l’odyssée de Nintendo
Le 18 novembre 2001, la GameCube paraît en Amérique du Nord pour la somme de 199 dollars. Pourvue d’un line-up plus conséquent comprenant le triptyque japonais, elle s’accompagne notamment du shoot’em up Star Wars Rogue Leader, suite directe du Star Wars Rogue Squadron de la Nintendo 64 qui impressionne avec ses graphismes à la pointe. La sortie américaine comporte aussi des jeux du moments comme Crazy Taxi, Tony Hawk’s Pro Skater 3 et Tarzan Freeride. Mais les yeux sont de nouveau tournés vers le Japon trois jours plus tard avec l’arrivée de l’excellent Super Smash Bros. Melee, qui popularise fortement le célèbre battle royale avec un enrichissement du gameplay, un grand nombre de nouveaux personnages et de nouvelles arènes, un mode histoire bien plus varié et plusieurs modes supplémentaires. La fin de l’année 2001 se résume essentiellement à des portages, comme Extreme-G 3 et SSX Tricky depuis la PS2, mais surtout une refonte de Sonic Adventure 2 six mois après sa sortie sur DreamCast, le premier épisode n’étant adapté sur GameCube que deux ans plus tard. Sans oublier Animal Crossing, déjà sorti sur les Nintendo 64 japonaises huit mois plus tôt.
Après quelques bonnes sorties pendant une année 2001 d’excellente facture, l’année suivante montre une nouvelle difficulté de Nintendo face au géant PlayStation, vers qui la plupart des éditeurs restent tournés. Il faut attendre le 25 avril 2002 pour voir arriver Bloody Roar Primal Fury, premier jeu de combat de la machine en exclusivité pour un peu plus d’un an. S’il fait office de petit événement pour les joueurs de consoles Nintendo, il n’apporte pas grand-chose de plus que Bloody Roar 3, si ce n’est un petit nombre de nouveaux personnages. Le 3 mai 2002, la GameCube arrive enfin en Europe pourvue d’une bonne partie du line-up américain au prix de 199 euros. S’ajoutent le dernier jeu de combat cité et un portage de Burnout, grand classique de la course arcade sorti l’année précédente sur PS2. L’année 2002 se poursuit notamment avec Bomberman Generation, nouvel épisode en cel-shading comportant un mode aventure en vue isométrique et un mode multijoueur plus fun que jamais. Il est suivi par Bomberman Jetters en fin d’année, uniquement en import, puis par Bomberman Land 2 sur le marché japonais. D’abord prévu sur Nintendo 64, Eternal Darkness arrive le 23 juin 2002 et propose une aventure sur différentes époques par l’intermédiaire de l’exploration d’un manoir dans une atmosphère proche d’un Resident Evil.
Mario sous tous les angles
Nintendo mise une fois de plus sur ses nombreuses licences, à commencer par sa mascotte avec Super Mario Sunshine, nouveau classique de la plateforme 3D doté d’une ambiance estivale et d’un projecteur d’eau qui fait efficacement varier les situations. S’il ne convainc pas tous les joueurs, son gameplay reste ingénieux et son scénario signe la première apparition de Bowser Junior et de Papy Champi, qui deviennent récurrents dans la saga. Autre représentant du jeu de plates-formes en trois dimensions, le méconnu Wario World consiste en l’exploration du château du double maléfique de Mario afin de récupérer ses trésors, changés en monstres par un joyau noir. Il est développé par Treasure, studio aussi derrière le shoot’em up Ikaruga, porté pour la première fois en Europe sur GameCube. Wario ne s’arrête pas là et popularise sa franchise WarioWare dans une itération de l’épisode Game Boy Advance intitulé Mega Party Games. Loin d’être un simple portage, il innove avec la possibilité de jouer à plusieurs selon huit modalités différentes, ce qui en fait un des jeux les plus fun de la machine.
Incontournable des consoles Nintendo, Mario Kart Double Dash marque la saga d’une pierre blanche avec de beaux graphismes entièrement modélisés, plus de dix nouveaux personnages et un système de duo sur un même kart, avec partage entre la conduite et l’utilisation ses objets. Pour la première fois, plusieurs personnages et quatre circuits sont à débloquer et terminant les coupes. Le mode miroir permet de reparcourir les arènes avec une inversion horizontale et le grand chelem consiste à terminer tous les circuits à la suite dans un unique championnat. Le plombier multiplie encore les apparitions avec pas moins de quatre Mario Party, dont deux utilisant la commande vocale pour certains mini-jeux via un micro vendu en pack avec les jeux. Outre le très réputé Paper Mario La Porte Millénaire, Mario s’illustre dans de nombreux jeux de sport avec Mario Golf Toadstool Tour, Mario Power Tennis, Mario Superstar Baseball et Mario Smash Football. Ce dernier se démarque fortement des jeux de foot traditionnels par une prise en main immédiate grâce à des règles simplifiées et à une dose de fun maximale. Dancing Stage Mario Mix est quant à lui un jeu de rythme dérivé de Dance Dance Revolution consistant à appuyer sur les flèches directionnelles aux bons moments pendant que des environnements de l’univers de Mario défilent sous toutes sortes de musiques.
La légende de Zelda plus épique que jamais sur GameCube
The Legend of Zelda n’est pas en reste avec trois nouveaux jeux précédés d’une compilation. Nommée The Legend of Zelda Collector’s Edition, cette dernière procure une belle bouffée de nostalgie avec la présence des deux épisodes NES et des deux jeux Nintendo 64. Également présente dans l’édition limitée de Mario Kart Double Dash, elle s’accompagne d’une démo permettant de se promener vingt minutes dans le premier village de The Legend of Zelda The Wind Waker. Un épisode qui fait débat car il tranche fortement avec ses prédécesseurs au niveau des graphismes en cel shading et de la traversée d’Hyrule en bateau. Il reste pour autant un jeu de grande qualité au niveau de son gameplay fluide, de son univers attachant et de sa gestion du vent. Son univers ensoleillé incite même à considérer la GameCube comme étant « la console des vacances ».
De son côté, The Legend of Zelda Four Swords Adventures réutilise le moteur d’A Link to the Past dans des niveaux à parcourir seul ou à plusieurs en contrôlant quatre Link différents. Des arènes multijoueur mettent notamment à profit la connexion avec la Game Boy Advance, qui sert alors de manette et d’écran lorsque le joueur rentre dans certains passages. Très attendu en fin de génération, The Legend of Zelda Twilight Princess arrive tellement tard qu’il fait également office de tête d’affiche pour le line-up de la Wii. Dans la droite lignée d’Ocarina of Time, ce nouveau jeu renoue avec le parcours de la plaine à dos d’Epona et la traversée des traditionnels lacs, montagnes et forêts. Il innove notamment par l’arrivée de nouveaux objets, par la présence des ténèbres et par la transformation de Link en loup, largement inspirée d’Okami.
Les autres licences Nintendo
La GameCube a également permis le retour de Samus Aran dans un passage à la 3D très ambitieux nommé Metroid Prime. Le jeu a la particularité d’immerger le joueur avec une vue à la première personne tout en retranscrivant parfaitement le gameplay de la saga, quelques passages en vue de côté étant conservés sous forme de morphing ball. Deux ans plus tard, Metroid Prime 2 reprend les mêmes acquis en proposant des pouvoirs autour de la lumière et des ténèbres, un double maléfique qui traque l’héroïne et un sympathique mode deathmatch.
Personnage historique de Nintendo, Donkey Kong s’émancipe dans différents genres à commencer par une trilogie de jeux de rythme. Intitulée Donkey Konga, elle utilise les bongos de la GameCube pour frapper de la bonne manière et au bon moment sur de nombreuses musiques issues de plusieurs licences Nintendo. L’accessoire est également exploité avec Donkey Kong Jungle Beat, jeu de plates-formes en 2D dans lequel le primate se déplace à gauche ou à droite selon le bongo frappé. Il y combat des boss à la manière d’un Punch-Out, alliant esquives et coups placés de manière adéquate.
Présenté à l’E3 2001 pour une future sortie GameCube, Donkey Kong Racing prévoit des courses sur des montures variables selon les environnements mais ne voit jamais le jour. Le rachat de la compagnie Rareware par Microsoft provoque en effet l’annulation de plusieurs jeux destinés à la GameCube. C’est ainsi que Perfect Dark Zero et Kameo paraissent finalement bien plus tard sur Xbox 360, tout comme Banjo-Threeie devient Banjo Nuts’n Bolts dans un genre bien différent. En premier lieu prévu sur Nintendo 64, Dinosaur Planet est finalement le dernier jeu Rare à sortir sur GameCube en intégrant l’univers de StarFox. Renommé StarFox Adventures, il se démarque des autres épisodes de la saga par un gameplay tourné vers l’action aventure. Fox McCloud obtient néanmoins un nouveau rail shooter avec StarFox Assault, qui comporte des phases à pied et un mode multijoueur.
Fidèle au poste, la saga Pokémon continue sa lancée avec deux jeux axés aventure : Pokémon Colosseum et Pokémon XD. En complément, la Pokémon Box fait office de stockage pour les créatures de Pokémon Rubis et Saphir, et Pokémon Channel mélange les genres par l’intermédiaire d’une émission du Professeur Chen. Peu répandu sur GameCube, le genre du RPG reste tout de même représenté par Fire Emblem, premier épisode à sortir sur console de salon en Europe sous le nom de Path of Radiance. Outre Wave Race Blue Storm, les autres sagas de Nintendo restent tournés vers la course avec F-Zero GX, 1080° Avalanche et le méconnu Kirby Air Ride. À l’exception d’Animal Crossing, jeu de collecte tout public dans lequel les heures, les jours et les saisons sont synchronisés avec le monde réel.
Capcom à la rescousse
Si Rareware ne développe plus de jeux pour Nintendo, il en est tout autre de Capcom, qui compte bien soutenir la GameCube en commençant par sa saga phare Resident Evil. L’année 2002 voit alors arriver un remake du premier épisode, qui conserve le même type de caméra et les plans précalculés pour une ambiance fortement sublimée par une qualité graphique jamais vue jusqu’alors. Pourvu de nouvelles armes, d’énigmes modifiées, d’un système d’autodéfense et de zombies à brûler pour éviter qu’ils se relèvent en plus dangereux, il joue fortement avec les habitudes des fans en réagençant les lieux et en enrichissant le scénario de nouvelles révélations. Il est rapidement suivi par Resident Evil Ø, préquel initialement prévu sur Nintendo 64 dans lequel Rebecca Chambers doit faire équipe avec un fugitif via un ingénieux système permettant de switcher entre les deux personnages. La possibilité de déposer des objets au sol remplace les coffres de rangement viennent renforcer le réalisme et renouveler une partie du gameplay. De nouveaux éléments sur le passé d’Umbrella en fond un jeu au scénario particulièrement intéressant. Nintendo continue ensuite d’enrichir sa ludothèque avec les portages de Resident Evil 2, Resident Evil 3 et Resident Evil Code Veronica, pour préparer l’arrivée du très attendu Resident Evil 4.
En effet, dès la fin de l’année 2002, Capcom annonce un contrat de cinq exclusivités GameCube incluant la suite du célèbre survival horror. Connu sous le nom de Capcom Five, il constitue un soutien important pour Nintendo et sa difficulté à vendre des consoles face à la concurrence. À côté de Resident Evil 4, on trouve le jeu de tir à la troisième personne P.N.03, le jeu d’action plates-formes 2D Viewtiful Joe, le shoot’em up Dead Phoenix et un TPS original nommé Killer 7. Si ce dernier est réalisé par Goichi Suda, les quatre premiers sont supervisés par Shinji Mikami, créateur de la saga Resident Evil. Malheureusement, tout ce ne déroule pas comme prévu et Dead Phoenix est rapidement annulé. Pire encore, P.N.03 est finalement le seul à rester exclusif à la console, et s’avère être un échec critique et commercial. Viewtiful Joe et Killer 7 obtiennent des ventes moyennes mais deviennent culte avec le temps, tandis que ce dernier lance la carrière de Suda 51. Seul Resident Evil 4 est un succès commercial, mais amoindri par l’annonce d’un portage sur PS2. L’échec des Capcom Five et la perte d’exclusivité de Resident Evil 4 provoque alors une rupture dans les relations entre Nintendo et Capcom, qui pouvait déjà être déçu des ventes mitigées du remake de Resident Evil et de Resident Evil Ø.
Des genres moins représentés sur GameCube
Parsemée de grands jeux, la GameCube reste toutefois moins généreuse pour certains genres bien plus présents du côté de la PlayStation 2. Côté RPG, Namco apporte un atout non négligeable avec Tales of Symphonia, qui popularise la saga en Europe grâce à un système de jeu dynamique, des graphismes très soignés et un scénario de grande qualité remettant en question un ordre préétabli. Premier Final Fantasy à sortir sur console Nintendo depuis le sixième épisode, Final Fantasy Crystal Chronicles est un spin-off qui innove par sa possibilité de jouer jusqu’à quatre joueurs avec un gameplay d’Action-RPG. Dans un genre différent, Baten Kaitos se distingue par l’incarnation d’un ange gardien du personnage principal et un système de cartes à piocher lors des combats. Il est suivi trois ans plus tard par un préquel nommé Baten Kaitos Origins, jamais paru en Europe. On peut également citer le diptyque des Royaumes Perdus, Fire Emblem Path of Radiance et Paper Mario La Porte Millénaire déjà mentionnés, ainsi que Skies of Arcadia Legends, tout droit venu de la DreamCast.
Un autre genre peu présent sur le console est le jeu de combat. Hormis Bloody Roar Primal Fury déjà cité plus haut, c’est essentiellement Soul Calibur II qui popularise la saga en sortant sur toutes les consoles du moment avec un personnage exclusif par version. L’itération GameCube fait rapidement parler d’elle grâce à la possibilité de jouer Link, le héros de The Legend of Zelda, avec un gameplay évidemment très différent de Super Smash Bros. Melee. L’excellent Capcom versus SNK 2, au casting proposant de nombreux personnages de Street Fighter, est également porté dans une version sous-titrée « Extreme Offense », qui propose un gameplay simplifié pour tenter de s’adapter au nombre de boutons et à l’agencement des touches de la manette. Hormis deux Mortal Kombat et deux Dragon Ball Z Budokai en commun avec la PlayStation 2, on retient toutefois pas moins de quatre Naruto Clash of Ninja, seul le deuxième étant paru en Europe.
De plus en plus présent sur console, le genre de l’infiltration s’émancipe avec l’arrivée de la trilogie Splinter Cell et la suite des aventures de l’Agent 47, seul Hitman 2 étant destiné à la GameCube. Mais cette dernière obtient un allié de poids avec un remake du premier Metal Gear Solid, qui cherche à sublimer l’expérience en retravaillant les cinématiques et en lui octroyant les grandes innovations de gameplay de Metal Gear Solid 2. Nommé The Twin Snakes en référence aux deux principaux fils de Big Boss, il perd malheureusement ses voix françaises mythiques au profit du doublage américain, qui reste de très bonne facture. Si les possibilités de gameplay se multiplient, le level design ne s’y adapte pas totalement et les cinématiques s’avèrent un poil too much, les joueurs n’ayant pas oublié ce fameux passage où Solid Snake prend appui sur un missile pour se propulser dans les airs. Relativement imparfait, ce remake reste un jeu de grande qualité et un des meilleurs atouts de la console.
De nombreux jeux en commun avec la concurrence
Comme la Nintendo 64 en son temps, la GameCube partage aussi plusieurs jeux avec ses concurrentes : la PlayStation 2, la Xbox, mais aussi la DreamCast qui, si elle n’a pas vraiment eu le temps de côtoyer la box et le cube, fait bel et bien partie de la sixième génération de consoles. Outre des titres déjà cités plus haut, on peut retenir plusieurs jeux de tir en vogue à cette époque comme Medal of Honor En Première Ligne, Soleil Levant et Les Faucons de Guerre, TimeSplitters 2 et Future Perfect, sans oublier les James Bond Espion Pour Cible, Nightfire, Quitte ou Double et Bons Baisers de Russie. Côté action plates-formes, Rayman 3 sort sur GameCube avec trois semaines d’avance, tandis que l’on retrouve la trilogie Prince of Persia, Blood Omen 2 et Tomb Raider Legend. Les jeux de courses et de glisse ne manquent pas à l’appel avec SSX Tricky, SSX 3 et SSX On Tour, sans oublier le sympathique Crash Nitro Kart.
Comme déjà vu précédemment, la GameCube a un certain nombre de jeux en commun avec la DreamCast. Sega s’étant retiré du marché des consoles, il choisit le support de son rival d’antan pour quelques portages exclusifs avec d’éventuelles améliorations graphiques, comme les Sonic Adventure, Ikaruga et Skies of Arcadia Legends. Plusieurs compilations et nouveaux jeux arrivent même sur le support, qu’il s’agisse de Sonic Gems Collection, Sonic Mega Collection Plus, Sonic Heroes ou Sonic Riders. À noter également que Crazy Taxi, Phantasy Star Online et Resident Evil Code Veronica étaient initialement sortis sur DreamCast.
L’arrivée de la Wii le 19 novembre 2006 met subitement fin à la carrière de la GameCube, avec la sortie de The Legend of Zelda Twilight Princess à quelques jours d’écart sur les deux supports. Avec à peine 22 millions de consoles vendues (face à plus de 25 millions pour la Xbox, qui rentre tout juste sur le marché du jeu vidéo, et surtout à plus de 157 millions pour la PlayStation 2), la console de Nintendo fait surtout beaucoup moins bien que sa grande sœur et se retire avec un sentiment de semi-échec. Elle reste néanmoins une très bonne console qui a marqué la sixième génération à sa manière grâce à ses nombreux classiques de licences Nintendo, au précieux soutien de Capcom et à plusieurs autres titres qui font toute son identité.
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