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Castlevania Advance Collection – Test – PlayStation 4

5 mn de lecture
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image playstation 4 castlevania advance collection
  • Castlevania Advance Collection
  • Disponible sur : PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, PC
  • Développé par : M2
  • Edité par : Konami
  • Sortie le : 24 septembre 2021
  • Genre : Metroidvania, Action
  • pegi12

Castlevania Advance Collection, une compilation comme on les aime

La vie d’un testeur est un véritable chemin pavé d’embûches. En période de fin d’année, il faut bien dire qu’il est traditionnel que de se retrouver la tête sou l’eau : les sorties s’enchainent à rythme effréné, et l’on se doit de finement gérer un emploi du temps très vite chaotique. Dès lors, on se doit de faire des choix. Et, entre nous, on n’avait pas forcément calculé de se refaire les jeux contenus dans Castlevania Advance Collection. Pourtant, comme un sportif en manque de sucre après l’effort, on n’a pu s’en priver et, quelques semaines après notre rechute complète (oui, on a tout terminé à 100%), voici notre verdict enjoué.

Tout le monde le sait : Konami est assis sur un réservoir à hits tout simplement exceptionnel, il est simplement dommage que l’ancienne gloire du jeu vidéo japonais ait décidé de plus ou moins se retirer de l’industrie. Ah, si l’on pouvait retrouver des collections Silent Hill, Metal Gear, Suikoden ou encore pour l’excellente licence Rocket Knight Adventures… Pour le moment, on va surtout se contenter de ce qu’on a, donc des sorties très espacées, et centrées sur la famille Belmont (et une incartade du côté de Contra). Caslevania Advance Collection en est la dernière itération, avec quatre jeux à la clé : Circle of the Moon, Harmony of Dissonance, Aria of Sorrow et Vampire’s Kiss. Tous rassemblés grâce au travail toujours aussi minutieux de M2, l’un des plus grands spécialistes du genre.

Vous l’aurez compris, et ce dès le titre de cette compilation, Castlevania Advance Collection rassemble les trois titres parus sur… Game Boy Advance, pardi. Avec un petit bonus, Vampire’s Kiss, sorti en 1995 sur Super Nintendo (et même en Europe, où il ne fut pas beaucoup mis en avant). Merci Konami, ça fait plaisir. Arrêtons nous tout d’abord sur le contenu de ce jeu, ce qu’il apporte en terme de petit bonus. On a le traditionnel musée, avec les sublimes artworks d’Ayami Kojima, mais aussi un jukebox pour écouter les (génialissimes) musiques. On pourra aussi sauvegarder exactement comme on le veut, mais aussi avoir accès au rembobinage de l’action. Les puristes pourront opter pour les différentes versions (japonaises, américaines et européennes), et les amateurs de fonds d’écran peuvent en appliquer six, pas tous du meilleur goût. Enfin, signalons aussi une encyclopédie bourrée d’infos mais en anglais, et une option pour savoir quel monstre détient du loot. Certes, cela manque de choses à débloquer, c’est toujours bien ce genre de mécanique, mais au final on a bien l’impression de visiter une compilation événementielle.

La compilation propose pas mal de petits bonus

image test castlevania advance collection

Retrouvez trois supers Metroidvania.

Il faut l’écrire ici : la trilogie GBA contenue dans Castlevania Advance Collection reste encore aujourd’hui un pur plaisir de joueur. Il est incroyable de se dire que les trois jeux sont sortis voilà vingt ans, et regorgent d’idées de gameplay toujours aussi décisives. Quand on vous dit que le jeu vidéo japonais porte en lui une grande partie du succès de cette industrie, voilà de quoi étayer le propos. Paru en 2001, donc quatre ans après le séisme Symphony of the Night, Circle of the Moon en emprunte le concept. On est donc dans du Metroidvania, avec ce qu’il faut de passages de niveaux, d’objets à récupérer pour améliorer les capacités de l’avatar mais aussi lui permettre d’atteindre de nouveaux endroits. Par contre, la progression est assez linéaire, on se sent souvent dans une sorte de couloir narratif nous demandant d’atteindre telle ou telle zone. Moins libre donc, mais inventif : on accueille le système DSS, une association de cartes à récupérer aléatoirement sur certains monstres afin de lancer des pouvoirs magiques. Un bien bon épisode, mais un peu plus lourd dans les commandes que les autres (hormis Vampire’s Kiss).

Harmony of Dissonance est sans doute celui qui a le plus étonné votre humble serviteur, tant les souvenirs n’étaient pas forcément hypers positifs. Voilà l’une des forces de Castlevania Advance Collection : remettre les pendules à l’heure. Ainsi, ce second opus GBA est effectivement d’une facilité assez déconcertante, mais il comble cette quasi-absence de challenge (reste tout de même quelques boss bien ardus, et pas que vers la fin) par une exploration bien plus développée que chez son prédécesseur. Surtout, c’est la taille de la map (avec un twist quand à son unité, mais chut) qui nous a surpris, à se demander comment la Game Boy Advance a pu stocker tout ça. Le résultat reste donc très agréable, et l’histoire de Juste Belmont reste très sympathique, bien animée par des personnages secondaires marquants, comme Maxim et son côté possédé. Côté gameplay, on gagne un peu en souplesse et en rapidité, ce qui en fait un opus particulièrement porté sur les combats. C’est d’ailleurs bien soutenu par un livre des sorts permettant d’utiliser au mieux les pouvoirs des armes.

Aria of Sorrow mérite à lui seul l’achat de cette collection

image gameplay castlevania advance collection

Aria of Sorrow est un jeu d’une très grande qualité.

Aria of Sorrow était l’un des meilleurs jeux de la GBA, et il est encore aujourd’hui une véritable pépite. Voilà clairement le jeu le plus abouti de cette Castlevania Advance Collection. D’une beauté sidérante, diablement bien animé, le soft dégage une véritable force dans la maitrise de ce qui fait un bon Metroidvania. On y incarne Soma Cruz (qu’on retrouvera plus tard, sur DS, dans l’excellent Dawn of Sorrow), un étudiant qui ne manie pas le fameux fouet Vampire Killer. Ce n’est pas un choix fait au hasard, le but étant de multiplier les armes et, ce faisant, d’augmenter l’implication du joueur dans le build de son personnage (arme légère, moyenne, lourde ?). On a aussi un système d’absorption d’âme des monstres, pour en utiliser les pouvoirs. Oui, le même que l’on retrouvera dans d’autres épisodes de la saga Castlevania, et c’est bien normal tant cette mécanique est addictive. Mais quel chef-d’œuvre, toujours aussi vaste, demandant des tonnes de retours pour découvrir des passages malicieusement cachés. Et avec de multiples fins !

Enfin, Konami nous offre gracieusement Vampire’s Kiss, le remake du Rondo of Blood paru sur notre chouchoute, la PC-Engine. Clairement, le jeu détonne dans Castlevania Advance Collection : il ne s’agit pas plus d’un soft de la GBA que d’un Metroidvania. Surtout, on le trouve moins bon, moins complet que son original, avec un seul personnage jouable. Mais plus que tout, c’est le gameplay qui fait mal : Richter Belmont est lourd au possible. Pire, ses mouvements sont même moins nombreux que ceux de Simon Belmont dans le plus que mémorable Super Castlevania IV (qui mérite toujours autant un remake). Toujours est-il que, techniquement, Vampire’s Kiss est beau à en tomber à la renverse, sans aucun doute l’un des titres les plus flamboyants de la Super Nintendo.

Conclusion

Castlevania Advance Collection est l’occasion rêvée de retrouver quelques uns des meilleurs opus de la licence phare de Konami. Il faudra évidemment faire preuve d’un certain amour du rétrogaming pour apprécier ces jeux à leur juste valeur, et si c’est le cas vous allez (re)découvrir certains classiques du Metroidvania. La compilation en elle même propose assez d’options et d’ajouts pour que le joueur se sente un minimum choyé, la présence d’une encyclopédie (malheureusement en anglais) a même le don de forcer ce trait. Notons aussi la présence bonus de Vampire’s Kiss, un soft qui dénote de par son caractère plus porté vers les premiers Castlevania, mais on ne boude jamais le plaisir de croiser le chemin d’un Belmont.

16 /20
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